Policiers agressés à Lyon: un homme de 25 ans interpellé
Son profil correspond au signalement effectué par les policiers. Un homme, suspecté d'avoir agressé trois membres des forces de l'ordre mercredi à Lyon, a été interpellé dimanche soir dans le cadre d'une enquête ouverte pour les chefs de "vol" et "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique", a appris BFMTV ce lundi de source policière, confirmant une information du journal Le Progrès.
Selon les premiers éléments auxquels notre antenne a eu accès, il s'agit d'un homme de 25 ans. De nationalité algérienne, en situation irrégulière et sans domicile fixe, il a pu être identifié grâce aux images de vidéosurveillance.
L'arrestation s'est déroulée dans le quartier de la Guillotière, théâtre de l'agression des policiers, peu avant 20h.
Imbroglio autour des tweets de Gérald Darmanin
Un autre suspect avait été interpellé samedi soir, avant d'être "totalement mis hors de cause" et libéré, a indiqué dimanche le parquet de Lyon.
Plus tôt dans la journée, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, avait affirmé sur Twitter qu'un suspect avait effectivement été arrêté et placé en rétention préalablement à son expulsion dans le cadre de cette affaire d'agression. "Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France", avait-il insisté.
Dans un second tweet, l'intéressé avait estimé qu'en "lien avec les événements ou non, (...) cet individu n'a(vait) rien à faire dans notre pays, qui est généreux si on le respecte".
Une source proche du dossier précise à l'Agence France-Presse que l'homme en question fait bel et bien l'objet d'une obligation de quitter le territoire (OQTF) antérieure et doit en effet être expulsé.
L'affaire a pris une tournure polémique
En civil le soir de l'agression, les trois policiers ont été pris à partie par une cinquantaine de personnes après avoir tenté d'intervenir pour un vol à l'arraché.
Victimes de coups de poing, de pied et exposés à du gaz lacrymogène, ces derniers ont été contraints de se retrancher dans un magasin. Ils ont finalement été exfiltrés par des collègues arrivés en renfort. Deux des trois policiers ont été blessés. Selon le syndicat Alliance, deux et sept jours d'ITT leur ont été prescrits.
L'affaire a rapidement pris une tournure polémique, plusieurs responsables des Républicains et du Rassemblement national ayant appelé à "reprendre le contrôle" face aux violences.
La Première ministre, Élisabeth Borne, en déplacement vendredi à Vaulx-en-Velin (Rhône), a de son côté estimé qu'il fallait "absolument pouvoir sanctionner ces comportements qui ne sont pas acceptables".