Policiers blessés à Lyon: mis "hors de cause", le suspect évoqué par Darmanin sera quand même expulsé

La personne interpellée à la suite de l'attaque de deux policiers dans le quartier de la Guillotière mercredi a été "totalement mise hors de cause" et libérée, a indiqué dimanche le parquet de Lyon.
Ce dimanche, trois heures plus tôt, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé sur Twitter que l'un des suspects avait été interpellé. Un "étranger", a précisé le ministre, ajoutant qu'il "a été placé en rétention et sera expulsé". "Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France", avait-il estimé.
Sollicité par l'AFP, le parquet de Lyon a indiqué dimanche que "la personne placée en garde à vue hier dans le cadre de l'enquête ouverte à Lyon du chef de violences à l'encontre de policiers place Gabriel Peri, le 20 juillet au soir, a été libérée ce jour".
"Il s'avère en effet qu'elle a été totalement mise hors de cause dans le cadre des investigations menées. L'enquête se poursuit activement pour identifier, localiser et interpeller les auteurs des faits", précise le parquet. Selon le journal Le Progrès, le suspect serait âgé de 26 ans et en situation irrégulière.
Dans un second tweet, Gérald Darmanin a estimé qu'en "lien avec les événements ou non [...] cet individu n'a rien à faire dans notre pays qui est généreux si on le respecte".
Beauvau a précisé à BFMTV que l'individu est visé par une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), pour des faits de délinquance, sans plus de précisions.
Le ministère et l'entourage de Gérald Darmanin ont indiqué à BFMTV que le ministre "a voulu montrer que sa ligne était maintenue" et que ce sont les faits de délinquance déjà connus de l'homme qui ont conduit à son placement dans un centre de rétention administrative et son explusion.
Il a été annoncé que d'autres opérations auraient lieu dans les prochains jours visant des délinquants en situation irrégulière
Réactions politiques
Lors de leur intervention, mercredi soir, dans le quartier de la Guillotière, les trois agents en civil ont été pris à partie par une cinquantaine de personnes, qui a asséné coups de pied, de poings et utilisé du gaz lacrymogène contre les forces de l'ordre. Les policiers, contraints de se réfugier dans le magasin, ont dû être exfiltrés par leurs collègues, arrivés en renfort.
Plusieurs responsables politiques de LR et du RN ont témoigné aussi de leur soutien aux policiers blessés et demandé au ministre de l'Intérieur de "reprendre le contrôle" face aux violences dans certains quartiers.
La Première ministre Elisabeth Borne, en déplacement vendredi à Vaulx-en-Velin, avait de son côté estimé qu'il fallait "absolument pouvoir sanctionner ces comportements qui ne sont pas acceptables".
D'après les informations de BFM Lyon, le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour "vol" et "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique". L'enquête a quant à elle été confiée à la sûreté urbaine et cherche à identifier les personnes qui ont porté les coups aux agents.
De son côté, le ministre annonce d'autres opérations qui viseront possiblement d'autres délinquants en situation irrégulière, dans les prochains jours.