"On a l'impression d'avoir tout perdu": après la décrue à Givors, les sinistrés désemparés

Trois jours après les intempéries qui ont touché le département du Rhône, les sinistrés de Givors font face aux dégâts. C'est le cas de Céline, l'eau a englouti tout le premier étage de sa maison.

Après la décrue, les habitants de Givors ne peuvent que constater les dégâts. La commune a été particulièrement touchée par les intempéries et jeudi 17 octobre. Alors que l'autoroute a un temps été engloutie par les eaux, ainsi que le centre commercial à proximité, plusieurs dizaines de maisons ont également été inondées.

Un choc pour habitants. Rue Auguste Delaune, ce sont une vingtaine d'habitations qui sont désormais en plein nettoyage ce samedi 19 octobre. Parmi elles, la maison de Céline et sa famille.

À l'extérieur de leur logement, au niveau d'un escalier menant au sous-sol, l'eau a atteint "2,5 mètres de hauteur". Dans le jardin, seul le toit de leur voiture blanche dépassait du niveau d'eau. À l'intérieur, l'eau a complètement pris possession du premier étage lors de la crue.

Sur les photos prises par Céline, les meubles sont à peine visibles sous l'eau boueuse. L'eau a englouti les placards les plus bas, avec de la vaisselle et de la nourriture. L'électroménager lui, n'a pas survécu. "Plus rien ne marche de toute façon", montre désemparée Céline à BFM Lyon.

Les enfants sous le choc

Ce qui a sauvé cette famille givordine, ce sont les deux étages de leur maison, dans lesquels ils se sont réfugiés. La crue a marqué la famille, notamment les trois enfants qui sont encore sous le choc.

"Ils ont eu très très peur, surtout les deux plus jeunes. Le deuxième a plus envie d'habiter là, il reste chez sa grand-mère parce qu'il a vraiment été choqué", raconte Céline.

"La petite, elle s'en rend moins compte mais pareil elle a eu très peur", ajoute la mère de famille.

Saine et sauve, toute la famille pense désormais à l'après et s'inquiète pour l'avenir et s'ils pourront retourner vivre dans leur maison qu'ils venaient à peine de finir de rénover entièrement, après deux ans de travaux. Un projet de vie anéanti.

"On a l'impression d'avoir tout perdu", confie la sinistrée. "Je me dis que les assurances vont aussi nous aider que l'on aura finalement pas tout perdu, mais je pense qu'il y en a pour très longtemps. En tout cas, la maison n'est pas utilisable dans l'état."

Trois jours après les inondations, Céline, son mari et leurs trois enfants vivent avec peu d’électricité et de l’eau froide non-potable. Ils espèrent que des mesures de sécurité seront prises à l’avenir pour éviter de telles inondations.

Jade Lagnier, avec Juliette Moreau Alvarez