"On a été dépassés par la générosité": élan de solidarité pour l'Ukraine à Villeurbanne

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la paroisse Saint-Athanase à Villeurbanne reçoit de très nombreux dons des Lyonnais et Villeurbannais.

"Nous n'acceptons plus les vêtements." Ce panneau installé à l'entrée de la paroisse Saint-Athanase de Villeurbanne témoigne de l'élan de générosité que connait l'institution depuis le début de la guerre en Ukraine. A l'intérieur de la paroisse, des cartons sont empilés dans tout l'édifice.

"On a été dépassés par la générosité, par les dons des Lyonnais et des Villeurbannais, à un moment l'église était pleine à craquer, on ne pouvait même plus célébrer la messe" raconte le trésorier de la paroisse Walter Hapiak au micro de BFMTV.

La paroisse a notamment été dépassée par les dons de vêtements, "c'est la première chose que les gens ont apporté, on avait un côté entier de l'église qui était plein", se rappelle Walter Hapiak.

Ce sont des chauffeurs ukrainiens qui rentraient en Ukraine qui ont emmené toute une première partie des dons, "au lieu de rentrer à vide", précise le trésorier. La paroisse a aussi bénéficié de deux semi-remorques offerts par l'opéra de Lyon et Transmanutec pour vider complètement l'église et tout acheminer jusqu'à la frontière polonaise. "Nos partenaires sont ensuite venus les chercher à la frontière pour entrer en Ukraine avec ce qu'on avait envoyé" détaille-t-il.

Produits d'hygiène et médical

Il assure par ailleurs que les vêtements ne représentent plus une priorité pour les Ukrainiens, "ils en ont déjà énormément du fait de la générosité de toute l'Europe", même s'ils pourront servir aux réfugiés arrivant en France. Ce sont désormais les produits d'hygiène et médicaux ainsi que l'alimentation qui sont nécessaires.

"Les choses dont on a le plus besoin c'est du matériel médical, comme des bandages, des pansements, les produits d'hygiène comme les dentifrices, le gel douche, de la nourriture pour bébés, et toute la nourriture conservable et non périssable" énumère un autre membre de la paroisse. Il indique également qu'il est possible de donner du petit matériel qui pourra servir aux soldats, comme des piles, des torches et "tout ce qui est pare balles".

Si certains dons proviennent de croyants, l'immense majorité vient de Villeurbannais habitant autour de la paroisse.

"Il y a une petite dame qui habite à côté qui a connu la guerre et qui sait ce que c'est les bombardements, et qui est venue avec beaucoup d'émotion apporter un petit paquet avec du riz et du lait" raconte Walter Hapiak.

Outre les dons, la paroisse est aussi un lieu de rencontres et d'échanges pour les Ukrainiens réfugiés dans la ville, ils peuvent y trouver des contacts et des renseignements.

Emilie Roussey