BFM Lyon
Lyon

Moisissure, fissures... Des logements sociaux neufs déjà insalubres à Estrablin, les habitants consternés

placeholder video
La résidence "Les Jardins des Dames" à Estrablin (Isère) est sortie de terre en mars 2023. Seulement quelques mois après leur installation, des locataires ont immédiatement signalé des moisissures au bailleur social, SDH, sans effet jusqu'à présent.

Les nouveaux locataires ont vite déchanté. Dans l'agglomération de Vienne Condrieu, entre l'Isère et le Rhône, un programme de 21 logements porté par la SDH, société dauphinoise pour l'habitat, filiale du groupe Action Logement, était très attendu tant les loyers pratiqués dans le parc privé sont élevés.

Mais depuis la fin des travaux, en mars 2023, la résidence "Les Jardins des Dames" à Estrablin accumule les problèmes -inondations, fissures et remontées capillaires- causant de lourdes dégradations.

Des chambres inutilisables

Les habitants ont constaté, après seulement quelques mois, de larges taches noires en bas des murs de leurs appartements. Certains éprouvent énormément de difficultés à vivre dans ces logements insalubres. "Je dors même pas dans mon lit médicalisé, je suis obligée de dormir dans mon petit fauteuil et ça fait plus de 3 mois", explique Catherine, installée dans la résidence depuis sa livraison.

Moisissures contre un lit dans une résidence sociale d'Estrablin (Isère) en juillet 2024
Moisissures contre un lit dans une résidence sociale d'Estrablin (Isère) en juillet 2024 © BFM

Sensation de saleté permanente

Situation similaire pour Mouloud, un voisin qui n'utilise pas sa chambre. "Je ne peux pas dormir ici, le matelas est dans le salon. À chaque fois que je dors dans la chambre je tousse. Il faut trouver la solution le plus rapidement possible, avant l'hiver".

Cette insalubrité inquiète les résidents. "Ça a une sensation de saleté permanente en fait, on m'a expliqué que c'était nocif pour la santé."

"J'ai un petit garçon de 7 ans donc j'aimerais bien qu'ils fassent quelque chose assez rapidement mais il semble que ça va être très long", déplore Fabienne.

Le bailleur social SDH, que nous n'avons pas réussi à joindre, peine à répondre aux demandes des habitants. "Normalement, ils devraient nous reloger parce qu'on ne doit pas rester dans un logement insalubre mais il n'y en a point et je n'ai pas les moyens de prendre des appartements hors de prix", fustige Catherine.

Cheyenne Gabrelle avec Florent Bascoul