Mobilisation des agriculteurs: des dizaines de feux de la colère allumés dans le Rhône ce lundi soir

Des agriculteurs allument ce lundi 18 novembre des "feux de la colère" dans le Rhône. Au total, 11 lieux sont concernés par les embrasements lancés par les manifestants.

Les agriculteurs l'avaient promis, et ils tiennent parole. Près d'un an après l'imposante mobilisation du monde agricole au travers du pays, les représentants de différents syndicats paysans ont remis le couvert en France et notamment dans le Rhône afin de remettre l'accent sur l'urgence de mesures à prendre pour améliorer la situation des agriculteurs.

Tandis que des agriculteurs ont déposé des panneaux de localités rhodaniennes devant le musée des Confluences ce lundi, en marge d'une rencontre avec les parlementaires du département, d'autres professionnels du secteur ont décidé d'allumer des "feux de la colère" en cette fin de journée du 18 novembre.

Au total, ce sont 11 points d'embrasement qui sont recensés au travers du Rhône. Ces feux, à l'initiative des Jeunes agriculteurs (JA) et de la FDSEA, se trouvent par exemple à Amplepuis, à Quincieux ou encore à Saint-Laurent-de-Mure.

"Être rémunérés à notre juste valeur"

Depuis 16 heures ce lundi, une dizaine d'agriculteurs ont convergé vers cette dernière localité frontalière avec l'Isère, comme a pu le constater BFM Lyon sur place, afin d'embraser un tas de paille, de pneus et d'autres matériaux divers.

"On est reparti allumer le feu à la suite des directives de nos syndicats. Nous avions juste bâché des panneaux en y mettant des slogans impactants. (...) Rien n'a changé en fait, on nous prend pour les dindons de la farce sans arrêt. On noie un peu le poisson avec une petite aide par-ci par-là, mais aujourd'hui ce n'est pas ce qu'on veut. On veut du prix, pour être rémunérés à notre juste valeur", revendique Sébastien Hernandez, céréalier, au micro de BFM Lyon.

Principal point de tension, l’accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. Un accord dont les agriculteurs ne veulent pas car il engendrerait une concurrence déloyale.

D'après la FNSEA, de nouvelles actions coordonnées vont être menées dans les prochains jours.

Alexis Lalemant, Sébastien Allec