Meyzieu: les riverains lancent une pétition contre la suppression d'un parking au profit d'un square

Mécontents de l’annonce de la suppression d’un parking dans le quartier de la gare à Meyzieu (Rhône), au profit d’un square, les riverains expriment leur colère en lançant une pétition.

Un panneau a récemment fait son apparition dans le quartier de la gare, à Meyzieu (Rhône). Il annonce la création d'un square d’ici l’automne 2025, à la place d’un parking désormais interdit au stationnement. Une annonce qui a provoqué la colère des riverains, qui affirment ne pas avoir été informés du projet par la municipalité.

"En baladant mon chien je passe devant, et effectivement on est tombés un peu des nues. Ça fait à peine deux semaines qu’ils ont mis ces panneaux et vous voyez, ils ont déjà mis une interdiction de stationner, donc on est un peu tous pris de court", clame à BFM Lyon Coralie, habitante de la commune.

En contestation à ce projet qui "ne correspond en aucun cas [à leurs] attentes", une dizaine de riverains ont décidé de lancer une pétition pour "cesser les travaux" du futur square. Celle-ci a récolté plus de 170 signatures.

Une pétition pour contester le projet

Le collectif de riverains estime que la suppression du parking pourrait avoir des conséquences sur la vie du quartier, notamment pour les habitants des immeubles de la rue du 8 Mai 1945, de la rue Maréchal Lyautey, ainsi que pour les usagers de la Clinique Majolane et de Meyzieu Emploi.

Le parking en question garantissait selon eux "un accès crucial nécessaire aux familles, personnes âgées ou à mobilité réduite ainsi que leurs visiteurs".

"Ne pas pouvoir se garer à proximité lorsqu’on arrive avec les courses, avec les enfants… Quand on arrive tard le soir, ça a un impact, un vrai inconfort", fait constater Catherine, une riveraine.

Une solution municipale qui ne convainc pas

Pour remédier à ce désagrément, la municipalité prévoit la réfection du parking Marcel Cerdan. Ce chantier est censé offrir une alternative de stationnement aux riverains. Mais pour ces derniers, cela ne résout pas le problème de fond.

"On manque cruellement de stationnement dans le quartier. Le maire propose d’aménager les parkings Marcel Cerdan existants, mais nous, on a calculé: c’est exactement à 500 mètres de notre lieu d’habitation. Ce qu’on déplore, c’est concrètement pour ce projet, on n'a pas été concertés", s’insurge Julien, un autre riverain.

Face à ce qu’ils qualifient de "manque notoire de transparence et de considération envers les résidents du quartier", le collectif demande une réunion de concertation pour "trouver des solutions à la problématique posée". À ce jour, aucun échange n’a encore eu lieu avec la municipalité.

La mairie se défend

Contactée par BFM Lyon, la mairie explique que le terrain n'a "jamais été officiellement affecté au stationnement" et que la ville "en avait simplement toléré l'usage". Odette Garbrecht, première adjointe, estime ainsi qu'il est "inexact de le présenter comme un équipement public supprimé".

L'élue assure que "le site a fait l'objet de dépôts sauvages récurrents" et qu'un panneau précisait qu'il était un espace ouvert "temporairement" au public. Selon elle, le réaménagement de la place permettra de "désaturer l'espace public".

"Le projet porté par la municipalité (...) répond à un double impératif: reconquérir des îlots délaissés et proposer une réponse aux enjeux climatiques par une requalification végétale qualitative. Il ne s’agit pas d’une suppression brutale mais d’une transition assumée vers une ville plus vivable, plus équilibrée dans ses usages", poursuit Odette Garbrecht.

Celle-ci met en avant la restructuration du parking Cerdan, situé à proximité du site et qui devrait accueillir une cinquantaine de places supplémentaires. Vis-à-vis du stationnement des riverains, elle explique que "tous les nouveaux logements livrés dans ce secteur disposent d’un stationnement en sous-sol, accessible aux résidents, aux visiteurs et aux personnes à mobilité réduite".

Le coût total du projet, incluant la réfection du parking Marcel Cerdan et la création du futur square de la Roseraie, s’élève à 600.000 euros.

Raphaëlle Simonnot Alexandre Simoes