BFM Lyon
Lyon

"Mes propos étaient dégueulasses": un homme condamné à un an de prison ferme pour apologie du terrorisme

placeholder video
Un homme de 26 ans a été condamné à quatre ans de prison, ce mercredi 25 juin, pour apologie du terrorisme, dont un an ferme.

Pendant plusieurs mois, un homme franco-algérien de 26 ans a posté de nombreux posts sur les réseaux sociaux. Il se réjouissait notamment des attentats survenus sur le sol français et tenait des propos ouvertement antisémites. Il a été condamné ce mercredi 25 juin à quatre ans de prison, dont un an ferme, pour apologie du terrorisme.

À l'audience, l'accusé a exprimé de nombreux regrets. "Je ne pensais pas que ces messages auraient des conséquences sur ma vie. Mes propos étaient dégueulasses", a-t-il déclaré.

La personnalité au centre des débats

Pourtant, de nombreux éléments laissent penser aux enquêteurs que son profil est inquiétant. L'homme pratique le tir sportif une fois par semaine dans un club fréquenté par des policiers alors même qu'il tient des propos incitant à la violence envers les forces de l'ordre. Il détient deux armes, trois téléphones et ne paye jamais en carte bleue.

Son avocat dénonce une réponse judiciaire disproportionnée. "J'estime que dans ce dossier plutôt que d'apporter une réponse qui soit proportionnée aux faits qui sont reprochés à mon client (...) La justice s'est totalement emballée, dès le début véritablement, avec les services d'enquête qui, en lien avec le procureur de la République ont décidé de mettre en œuvre une procédure que j'estime disproportionnée", explique à BFM Lyon Me Xavier Moroz.

"Oui, il est immature, il l'a dit, on le croit, on ne le croit pas. Moi, j'en suis convaincu. Ça n'est pas une stratégie de défense, ça correspond à la réalité", ajoute l'avocat.

"Et j'aime autant vous dire qu'après l'interpellation, le placement en garde à vue de 48 heures, le déferrement, le placement dans les geôles, la comparution immédiate, le placement en détention provisoire et le jugement, il a eu le temps de réfléchir", commente Xavier Moroz.

C'est bien la personnalité du prévenu qui était au centre des débats ce mercredi. Bien inséré socialement, alternant dans une entreprise de climatisation, il n'avait jamais fait parler de lui auprès de la justice.

Était-il dans un processus de radicalisation, comme l'a soulevé la procureure? L'audience n'aura pas permis de répondre à cette question.

Lucie Nolorgues avec Léa Ramsamy