Lyon: un collectif de riverains du quai Maréchal-Joffre demande l'installation d'un radar

Les habitants du quai du Maréchal-Joffre, dans le 2e arrondissement à Lyon, réclament l'installation d'un radar. Un collectif de riverains s'est créé après la mort d'Iris et Warren, à trottinette en août 2022.

Le compteur des 30 km/h qui explose est devenu le cauchemar de certains riverains au niveau du quai du Maréchal-Joffre, dans le 2e arrondissement de Lyon.

Depuis son balcon, Jacques de la Chapelle, membre du collectif quai Maréchal-Joffre, a été témoin de plusieurs accidents. "Un mort en mars 2022 avec un cyclo et une moto. En août 2022, on a deux mots en trottinette, égrène-t-il. Et aussi un accident grave avec une voiture qui s’est retournée." En 2023, le triste décompte a été lancé en mars avec "un accident très grave".

Création d'un collectif

Témoins des infractions à répétition, Jacques de la Chapelle et les riverains du quai ont créé un collectif. "Nous étions très inquiets pour la sécurité des personnes qui circulent sur ce quai", poursuit le membre du collectif quai Maréchal-Joffre.

En se rassemblant, les riverains espèrent "sensibiliser les gens" et "faire prendre conscience à la collectivité qu’il se passe quelque chose et qu’il faut faire quelque chose".

Et pourtant, rien n’a changé ou presque après l’accident mortel à trottinette d’Iris et Warren. C’était le 22 août dernier. Le couple d’adolescents, âgés de 15 et 17 ans, a été fauché par une ambulance privée qui partait en intervention sur le quai Maréchal-Joffre.

"Il y a un problème"

Sept mois plus tard, "très peu voire rien n’a été fait en tout cas rien de nature à apaiser le trafic et à résoudre les problèmes d’accidentologie qu’on observe sur ce quai", regrette Bertrand, le père d’Iris.

"Je crois que quand vous avez un collectif qui se monte avec des gens, des citoyens de bonne volonté qui en ont marre de voir des gens mourir sous leurs fenêtres et leur balcon, c’est qu’il y a un problème et il faut prendre conscience", affirme le père de famille.

Les marquages au sol et le radar pédagogique n’ont que très peu d’incidence sur la vitesse des conducteurs. Aussi, le collectif quai Maréchal-Joffre demande l’installation d’un radar.

"Un feu qui se déclencherait au rouge"

"Un feu qui se déclencherait au rouge à chaque fois que les conducteurs dépassent la vitesse autorisée, détaille Bertrand. De cette manière, vous allez soit casser la vitesse soit assuré une fluidité du trafic à un endroit où la vitesse est clairement un des facteurs accidentogènes."

De son côté, la préfecture assure que l'implantation d’un radar dans une zone 30 n’est pas exclue et précise que 175 PV ont été dressés à cet endroit en 2022.

Anaïs Bernard avec Charlotte Lesage