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Lyon: un camp de migrants installé dans un parc situé en face d'une école

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La métropole assure que ces jeunes migrants installés dans le parc ne sont pas mineurs. Elle n'est donc pas dans l'obligation de les prendre en charge.

Depuis quelques semaines, au milieu de jeux pour enfants, des migrants ont planté leurs tentes dans un square du 3e arrondissement de Lyon. Dans ce parc des enfants s'y rendent régulièrement pour jouer dès la sortie d'école, l'établissement scolaire se trouvant juste en face.

Des parents d'élèves partagés par la cohabitation

Les parents d'élèves sont partagés sur cette cohabitation. "C'est pas très rassurant de voir mon enfant faire du vélo au milieu du campement. Ni pour les personnes dans le campement, ni pour mon fils", déclare Delphine, parents d'élève à l'école du Saint-Sacrement.

Pour Sébastien, un autre parent d'élève, "ça pose question, c'est sûr. Maintenant, on l'a pas vu arriver, on a l'impression qu'il grossit de plus en plus et c'est plutôt ça qui parait dérangeant. Est-ce-que c'est dangereux, forcément on se pose la question, mais jusqu'à là, on n'a pas particulièrement d'alerte.

Seul changement notable pour les enfants depuis l'arrivée des tentes, certains cours de sport scolaire qui se déroulaient dans le square ont été annulés. "On va plus dans le square à cause des mineurs, donc on peut plus jouer au foot avec les copains", constate Tom, 9 ans.

102 nouvelles places d'hébergement prises d'assaut

Les tentes ont été installées il y a deux mois, après l'expulsion d'un camp qui se trouvait devant le siège de la métropole de Lyon. Depuis l'arrivée des migrants aux abords de l'école, aucun incident n'a été déploré.

"Il n'y a aucun problème entre nous et les enfants. Si on n'est pas à l'école, nous sommes en train de réviser. Si nous étions des bandits, personne ne voudrait nous approcher. Cela va faire deux mois que nous sommes dans le quartier. Si nous étions des bandits, cela ferait longtemps que la police nous aurait dégagé", rappelle Hassane, résident du square Sainte-Marie-Perrin.

De son côté, la métropole de Lyon assure, après examen, que ces jeunes expatriés ne sont pas mineurs. Elle n'est donc pas dans l'obligation de les prendre en charge. Elle affirme également avoir ouvert 102 places d'hébergement, qui sont toutes déjà occupées.

Yeliz Kirazli, Arthur Blet avec C.Bl