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Lyon: un cadre du groupe d'extrême droite "Les Remparts" devant la justice

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Il est poursuivi pour avoir organisé et maintenu un rassemblement interdit par la préfecture.

Sinisha Milinov, cadre du groupuscule d’extrême droite "Les Remparts" -héritier de Génération identitaire- comparaissait ce mardi devant le tribunal judiciaire de Lyon pour avoir organisé et participé à une manifestation de l’ultra-droite interdite par la préfecture du Rhône.

Le 8 décembre dernier, un rassemblement s’est greffé à la traditionnelle retraite aux flambeaux organisée chaque année par le diocèse en hommage à la vierge Marie. Ce jour-là, la préfecture du Rhône a identifié environ 300 personnes proches de l’ultra-droite, dont Sinisha Milinov.

Manifestation interdite par la préfecture

Ce jour-là, des centaines de participants défilaient en tête du cortège du diocèse avec quelques drapeaux. Une banderole, revendicatrice de leur mouvement, aurait également été déployée.

Ce rassemblement, organisé depuis 2008 par l’ultra-droite, a fait l’objet de nombreuses interdictions de la préfecture depuis 2015. Cette année, le représentant de l'État avait interdit cette réunion en raison "de sérieux troubles à l’ordre public au regard des récentes violences commises par des militants des mouvances radicales et des slogans xénophobes scandés lors du rassemblement du 21 octobre".

Face au tribunal, Sinisha Milinov a réaffirmé n’avoir rien organisé. Il a expliqué avoir simplement défilé et participé à “une manifestation traditionnelle lyonnaise”, selon ses propres mots.

"J’ai appelé les sympathisants de notre groupe et les personnes qui me suivent sur mes réseaux sociaux à participer à la procession organisée par le diocèse, a expliqué Sinisha Milinov à BFM Lyon. C’est une tradition que l’on veut faire perdurer en tant que Lyonnais."

"Il n'y avait pas de signe distinctif"

Et d’ajouter: "Comme l’a dit la préfecture, il n’y avait pas de signe distinctif. Ils n’ont pas su faire la différence, quand bien même il n’y en avait pas, car nous avons participé à la procession du diocèse. Ils veulent relever une différence qu’il n’y avait pas."

Ce mardi, le parquet a requis 100 jours d'amende à 10 euros ainsi qu’une contravention de 300 euros à l’encontre du cadre du groupuscule “Les Remparts”. La décision a été mise en délibéré au 20 juin prochain.

Lucie Nolorgues