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Lyon: mobilisation devant une école de Monplaisir, dont une classe est menacée de fermeture

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En raison d'un manque d'élèves, le rectorat prévoit de supprimer une classe de CP-CE1. Parents d'élèves et enseignants craignent une dégradation des conditions d'enseignement pour les enfants des autres sections.

"La qualité plutôt que la quantité." C'est le message prôné sur une banderole dressée ce lundi 17 février sur les grilles de l'école Paul-Émile-Victor, dans le 8e arrondissement de Lyon.

Parents d'élèves et enseignants se sont mobilisés contre la fermeture annoncée d'une classe à la rentrée prochaine et ont lancé une pétition en ligne. La cause de cette suppression: un nombre d'enfants insuffisant. Six élèves manquent à l'appel, CP et CE1 confondus.

Laurence Cottarel, enseignante syndiquée dans cette petite école (125 élèves environ) du quartier de Monplaisir, peste contre cette décision du rectorat au micro de BFM Lyon.

Comme les autres professeurs, elle se dit "dans l'incompréhension par rapport à une décision qui a été prise récemment et qui nous semble incohérente" vis-à-vis d'une autre décision prise en janvier. À savoir: "redéfinir notre périmètre scolaire pour l'agrandir, de manière à nous permettre de faire face à une baisse de la natalité dans notre quartier".

"Des conditions d'accueil dégradées"

"On se retrouve avec une fermeture de classe qui arrive dans la foulée sans nous laisser la possibilité de profiter de cet élargissement du périmètre scolaire", résume Laurence Cottarel.

En conséquence, deux classes de CP-CE1 se trouveront "relativement allégées". Et dans le même temps, des classes de CE2, CM1 et CM2 regrouperont "28 ou 29" élèves.

"On se retrouve immanquablement avec des conditions d'accueil et d'enseignement qui vont être dégradées, à cause du taux d'encadrement", fustige l'enseignante, pour qui la fermeture de classe "ne peut pas aller dans le sens de l'école publique et de ce qu'on en attend".

Une mobilisation prévue mardi

Une crainte partagée par une maman d'élève, imaginant des "classes surchargées", Une perspective d'autant plus néfaste pour "les enfants qui ont des troubles de l'apprentissage et des difficultés scolaires".

"Cette fermeture de classe, ça mettrait aussi en péril cette stabilité de l'équipe enseignante, le projet pédagogique", abonde une autre parent. "Parce qu'on serait obligés de redéployer les niveaux, parce qu'ils ne pourraient plus forcément faire les classes qu'ils ont à présent. Il faudrait peut-être mélanger des CP et des CM2. Du coup, c'est tout le projet de l'école qui serait revu alors que c'est l'ADN de cette école, ce qui la différencie par rapport à des groupes scolaires plus gros."

Une mobilisation d'ampleur est prévue ce mardi 18 février, à 13 heures, devant le rectorat pour protester contre les fermetures de classes partout dans le Rhône.

Émilie Balla, avec Florian Bouhot