Lyon: les derniers péagistes du périphérique nord bientôt remplacés par des machines

Une profession en phase de disparaître. Les agents de péage en cabine, présents sur le périphérique nord du Rhône à Lyon, seront bientôt remplacés par des machines et barrières automatiques, comme c'est déjà le cas à la plupart des péages.
Une décision que regrette Valérie, péagiste depuis 25 ans, qui se plaît à exercer ce métier de contact.
"De temps en temps, il y a des clients qui arrivent avec une friandise, un pain au chocolat. J'ai même eu le droit à une plante une fois", raconte-t-elle au micro de BFM Lyon.
Elle poursuit. "Je m'assure du bon accueil du client, je fais en sorte de les diriger s'ils ont besoin de directions en particulier. Il y a certaines personnes qui arrivent en panique par exemple à l'approche des tunnels, donc moi ce queje vais faire, c'est que je vais les rassurer".
"Les usages évoluent"
Valérie est l'un des derniers visages de sa profession dans le département, où seulement quinze agents de cabines continuent de se relayer pour faire payer les automobilistes à l'entrée des tunnels.
Pour cause, les nouveaux moyens de paiement permettent à ces derniers d'être plus autonomes dans les péages.
"Les usages évoluent. Il y a moins de 6% des clients qui passent au péage qui payent en espèces. On est à un tarif de 2,30 euros, donc qui peut se payer facilement sans contact", justifie Patrick Der Nigohossian, directeur de la Société d'exploitation du Boulevard périphérique nord de Lyon.
"C'était rassurant"
Au total, 50.000 passages par jour sont recensés dans celui-ci. Les péagistes y sont pour le moment encore présents en heure de pointe.
"C'est assez surprenant parce que c'est vrai qu'il y en a pas beaucoup des agents de péages maintenant. Après oui, c'est bien d'avoir du contact humain", reconnaît une automobiliste.
"L'échange qu'on avait, même bref, c'était rassurant. Surtout quand on était la nuit dans les autoroutes, donc moi ça me manque", regrette une autre.
Dans quelques mois, Valérie et ses collègues devront quitter leurs cabines. Ils ne pourront interagir avec les automobilistes qu'en cas de problème.