Lyon: les bars et les restaurants pourront installer leurs terrasses sur les espaces de stationnement

Des Lyonnais attablés en terrasse (photo d'illustration). - Philippe Desmazes - AFP
Les bars et les restaurants lyonnais vont pouvoir installer de manière permanente leurs terrasses sur des espaces habituellement dévolus au stationnement, a annoncé jeudi la municipalité, en présentant ses mesures pour aider une profession sinistrée par la crise sanitaire.
Traditionnellement, des terrasses peuvent être installées sous certaines conditions à Lyon sur la partie de la chaussée réservée au stationnement, mais uniquement du 1er mai au 30 septembre.
Un nombre de places de stationnement pour l'heure inconnu
Pour aider ces professionnels, la surface de leurs terrasses pourra aussi être augmentée de jusqu'à 50% pour permettre une meilleure distanciation, en contrepartie de l'adoption d'une charte de bonnes pratiques, a indiqué à la presse Valentin Lungenstrass, adjoint au maire chargé de l'Espace public.
L'élu vert n'a pas voulu s'aventurer à chiffrer le nombre de places de stationnement susceptibles de disparaître ainsi de manière permanente.
La mairie de Lyon a exempté l'an dernier les terrasses de bars et de restaurants de la redevance due au titre de l'occupation de l'espace public, ce qui l'a privée de 3,7 millions d'euros de recettes, a précisé l'adjointe à Emploi Camille Augey. En 2021, le coût de cette mesure sera d'au moins 1,5 million.
"Soulagement, joie, sérénité"
"C'est avec soulagement, joie et sérénité que nous accueillons ces bonnes nouvelles", a commenté le président départemental du syndicat UMIH Thierry Fontaine.
"La ville a prouvé qu'elle était là pour soutenir nos métiers, se réjouit-il sur BFM Lyon. On a échangé longtemps sur les modalités. La bonne nouvelle c'est qu'en effet des extensions seront gratuites, que les gens qui n'ont pas de terrasse pourront en obtenir."
L'instauration de terrasses permanentes "est un combat de plusieurs années que nous n'avions pas obtenu des mandatures précédentes". C'est le résultat "d'une vraie co-construction" avec la ville, a relevé le responsable patronal. "On aimerait bien en faire autant avec l'État".