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Lyon: les agriculteurs manifestent ce mardi, des centaines de tracteurs dans les rues

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Les exploitants ont pris la route ce mardi matin en direction du quartier de la Part-Dieu. Ils doivent ensuite se rendre à la préfecture, où deux syndicats seront reçus.

Au départ de La Tour-de-Salvagny, de Brignais et de Beynost, les cortèges de tracteurs ont pris la route en direction de Lyon à 9h. Au moins trois convois d'agriculteurs du Rhône s'y rendent pour manifester ce mardi.

Selon Actu.fr, les producteurs réunis à l'appel de la Fédération départementale et syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et des Jeunes agriculteurs d'Auvergne-Rhône-Alpes seront au nombre de 400.

Inquiétudes et interrogations

Leur rendez-vous est fixé à 10h30 devant la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement. Cette mobilisation est susceptible d'entraîner des perturbations de circulation dans le quartier de la Part-Dieu, où est installé le bâtiment.

Vers 13h30, le cortège de tracteurs se dirigera ensuite vers la préfecture. Les deux syndicats doivent être reçus par Fabienne Buccio, la nouvelle haut-fonctionnaire en charge du département du Rhône.

Les exploitants agricoles entendent lui faire part de leurs inquiétudes. "Quelle nourriture souhaitent le consommateur et le citoyen demain?, s'interroge Élise Michallet, secrétaire générale l'antenne départementale de la FDSEA et agricultrice à Saint-Genis-les-Ollières. Aujourd'hui, il y a déjà 60% des fruits et légumes qui sont importés en France. Donc que seront nos assiettes demain si on ne soutient pas l'agriculture française?"

"On ne sait pas comment on produira des cerises"

L'éleveuse de bovins prend l'exemple concret de la production de cerises, majeure dans le Rhône. "Demain, on ne sait pas comment on produira des cerises, tout simplement, résume-t-elle au micro de BFM Lyon. C'est bien dommage parce que les cerises qui vont arriver de Turquie seront traitées avec les produits qui sont interdits en France. Ça, on le déplore et on le dénonce aujourd'hui."

Comme ses homologues agriculteurs, Élise Michallet pointe du doigt les "interdictions sans solutions". "On nous enlève beaucoup de molécules", dit-elle en référence à la fin de l'usage de certains pesticides nocifs à l'environnement et la biodiversité. Et d'ajouter: "Si on n'a plus de soins pour nos plantes, et bien il n'y aura pas de production."

Voilà quelques semaines déjà que les agriculteurs amplifient les actions de mobilisation pour faire entendre leurs revendications. Le 8 décembre, quelque 500 tracteurs étaient montés à Paris, quelques jours après la fin des dérogations à l'usage des néonicotinoïdes.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions