BFM Lyon
Lyon
Alerte info

Lyon: le maire Grégory Doucet entendu en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur des chargés de mission

placeholder video
Grégory Doucet, maire écologiste de la ville de Lyon, est entendu en garde à vue dans le cadre d'une enquête financière sur des chargés de mission.

Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon, est entendu en garde à vue ce mercredi 9 avril dans le cadre d'une enquête financière sur l'emploi de chargés de mission, a appris BFM Lyon confirmant une information du JDD.

Dans un communiqué, la municipalité indique que "le maire de Lyon est entendu en tant que représentant de la collectivité dans une étape normale de l’enquête pour expliquer le fonctionnement de la ville et défendre la légalité des décisions prises".

"Il collabore pleinement avec la justice et continue d’assumer ses fonctions avec responsabilité. La justice suit son cours", explique la mairie.

D'après une source proche du dossier auprès de BFM Lyon, la garde à vue de Grégory Doucet a débuté à 9 heures du matin mercredi et "devrait être réglée dans la journée" sans être prolongée.

Il s'agit d'une garde à vue prévue de longue date par les enquêteurs, indique une source proche de l'enquête, il n'y a pas eu d'interpellation, le maire était convoqué ce matin.

Georges Képénékian auditionné

Georges Képénékian, ancien maire de Lyon (juillet 2017- novembre 2018) a été auditionné ce mardi par les mêmes enquêteurs sur cette affaire. Il y avait été convoqué dans le cadre de l’enquête sur les charges de missions et s’y est rendu sans avocat.

Contacté par BFM Lyon, il ne souhaite pas commenter l'affaire en cours mais assure que, du temps de son mandat, le fonctionnement des charges de missions était clair, tel que la loi le prévoit. 

Un prolongement de l'enquête sur les chargés de mission

En septembre dernier, la municipalité lyonnaise a été ciblée par un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC), au sein duquel le rôle de chargés de mission travaillant sous l'égide de la ville est interrogé.

Dans ce rapport, la CRC reprochait à la mairie lyonnaise d'employer 36 collaborateurs politiques, contre une autorisation légale de 12. Ces 24 agents supplémentaires ont été regroupés au sein d'un pôle en 2021, d'après le quotidien local.

"Sur la période contrôlée, durant laquelle trois maires se sont succédé, ces chargés de mission, au nombre d’une vingtaine, recrutés avec la participation des adjoints et souvent hors du cadre légal, exercent des missions correspondant à celles confiées à des collaborateurs de cabinet du maire et non pas des activités administratives", notait le rapport de la chambre.

La CRC précisait alors que "dans ces conditions, la chambre estime qu’ils constituent en réalité des collaborateurs de cabinet et que la ville dépasse donc largement le plafond de 12 collaborateurs de cabinet que la loi lui impose."

Depuis, la ville avait réagi par voie de communiqué, en indiquant notamment son désaccord sur les résultats du rapport de la CRC. "(La municipalité) ne partage pas l'analyse juridique de la chambre qui remet en cause l'organisation de la collectivité", avait souligné la municipalité.

Néanmoins dans le même temps, cette dernière avait acté la suppression du pôle des chargés de mission thématique le mardi 10 septembre dernier.

Marianne Rey, avec Elodie Poyade et Alexis Lalemant