La qualité de l'air s'améliore en 2024 en Auvergne-Rhône-Alpes, la concentration en particules fines stagne

"Le bilan qu'on vient de dévoiler cette année montre que la qualité de l'air s'améliore", indique Raphaël Desfontaines, correspondant territorial d'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes et invité de BFM Lyon ce mardi 17 juin pour faire le point sur le bilan de l'année 2024 dans la région.
Si Atmo, l'observatoire de la qualité de l'air, relève depuis plusieurs années une amélioration, "concernant les particules fines, les concentrations ne baissent plus tellement depuis cinq ans, donc il y a une vigilance à avoir", note Raphaël Desfontaines, "de même sur l'ozone, qui est un polluant majoritairement estival."
Des efforts restent à faire
La semaine dernière, Lyon a été touchée par un épisode de pollution à l'ozone. "Pour le coup lui, c'est un polluant qui est en augmentation", note-t-il.
"Donc une qualité d'air qui s'améliore, néanmoins il y a des efforts encore à faire, notamment aussi parce que les seuils qui sont recommandés par l'OMS ne sont pas encore respectés sur la métropole de Lyon", affirme Raphaël Desfontaines.
Le correspondant territorial d'Atmo reconnaît que les mesures mises en place pour améliorer la qualité de l'air, notamment la ZFE, permettent d'avoir des gains significatifs en termes de qualité de l'air.
"Il y a aussi tout ce qui est remplacement d'appareils de chauffage au bois non performants, puisqu'on sait que le chauffage au bois individuel est responsable de deux tiers des émissions de particules fines. Donc agir pour remplacer des appareils non performants est très efficace, il y a un cocktail d'actions qui permettent d'améliorer la qualité de l'air", explique Raphaël Desfontaines.
Une météo plus favorable
Le bilan d'Atmo relève également que cette amélioration est due aux conditions météorologiques et notamment à la pluie. "La météo a une influence significative sur la qualité de l'air, de par la différence de conditions dispersives, c'est-à-dire le vent et terme de précipitations", poursuit Raphaël Desfontaines. "Les précipitations vont avoir tendance à améliorer la qualité de l'air."
"Donc, d'une année sur l'autre, on peut avoir des variations. L'année 2020 a été très chaude et sèche et qui a donc connu des concentrations en particules fines plus élevées que ces quatre dernières années", relève l'expert.
Les points de recommandation de l'OMS ne sont pas encore atteints, alors que les valeurs réglementaires sont amenées à être "divisées par deux" en 2030. "Et les valeurs que recommande l'OMS sont quatre à cinq fois inférieures à la réglementation actuelle", ajoute Raphaël Desfontaines.