Lyon: l'association PAZ veut rendre public le coût de fonctionnement du zoo du parc de la Tête d'Or

Le combat continue à Lyon entre la municipalité et l'association PAZ (Projet animaux zoopolis). Engagée depuis plusieurs années pour la protection des animaux, PAZ milite notamment à Lyon pour forcer la mairie à fermer le zoo du parc de la Tête d'Or.
Alors que la ville refuse l'idée d'une fermeture de ce qui représente l'un des plus grands zoos municipaux de France, et aussi l'un des plus visités, l'association a décidé de franchir un nouveau cap dans son engagement contre le parc zoologique en demandant à la justice de rendre publics les coûts de fonctionnement du site.
Contraindre la mairie à dévoiler les coûts du zoo pour le contribuable afin de rallier la population à sa cause, tel est donc le nouvel angle d'attaque de l'association animaliste. Cette dernière dénonce des conditions d'accueil incompatibles avec les besoins des animaux, notamment pour les panthères de l'Amour.
"Nous souhaitons que la mairie fixe un cap très clair, sans ambiguïté, qui est la fermeture du zoo. Il faut que l'on ait une réflexion là-dessus, et qu'on réalise que ce n'est plus acceptable de traiter les animaux de cette manière. (...) Ce n'est pas une mission de service public que d'emprisonner des animaux, que de les faire souffrir", estime Amandine Sanvisens, co-fondatrice de l'association PAZ.
"C'est dérangeant"
Du côté des Lyonnais, l'argumentaire du coût du zoo pour le contribuable divise. "Il faut que nos impôts financent quelque chose.C'est gratuit et voilà, ça permet de passer quand même des bons moments avec les enfants et les amis", avance auprès de BFM Lyon Komi, 42 ans, habitant de Sainte-Foy-Lès-Lyon.
Toutefois, selon Iris, 19 ans, même si elle explique ne pas encore payer d'impôts, la question de la "souffrance animale" la taraude. "Si ce ne sont pas nos valeurs, forcément, on n'a pas envie que notre argent aille dans un projet contre celles-ci", partage la Lyonnaise.
Contactée, la ville de Lyon n'a pas souhaité commenter la procédure intentée par l'association PAZ auprès du tribunal administratif.