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Lyon: des parents d'élèves dénoncent la mauvaise qualité de l'air dans des écoles, des analyses de la ville en cours

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Selon ces parents d'élèves, les taux de CO2 présents dans les salles de classe ont des conséquences sur la santé et la concentration des élèves. La ville assure avoir lancé des analyses, dont les résultats seront connus à la fin de l'année.

Ils sont inquiets pour leurs enfants. Des parents d'élèves de trois écoles lyonnaises se mobilisent pour dénoncer la mauvaise qualité de l'air dans les établissements où sont scolarisés leurs enfants.

Et pour cause, les taux de CO2 relevés, selon eux, dans les écoles Marc Bloch et Berthelot dans le 7e arrondissement et l'école Victor Hugo dans le 1er arrondissement sont supérieures à 1700 parties par million (ppm). Un taux bien au-dessus des recommandations sanitaires établies à 1.000ppm et du seuil de tolérance allant jusqu'à 1.300ppm.

Une "baisse des capacités cognitives et de la concentration"

Ces niveaux de CO2 ont des conséquences visibles sur les élèves, selon plusieurs parents d'élèves.

"C'est d'abord se moucher, puis on tousse assez facilement, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur", explique Gilles Bompard, parent d'un enfant de l'école maternelle Marc Bloch.

Benoît Golaz avance de son côté une "baisse des capacités cognitives et de la concentration".

Face à cette situation, Hélène Bouchain, représentante des parents d'élèves de l'école Berthelot, propose plusieurs solutions, comme "mettre en place un traitement d'air qui soit à la hauteur des effectifs et du volume des pièces".

Il est aussi possible de "réduire les effectifs des classes à une vingtaine d'élèves" selon des "calculs qui ont été faits par rapport à la taille des classes pour avoir des taux de CO2 qui ne dépassent pas les seuils réglementaires".

Des résultats d'analyses attendus à la fin de l'année

Alertée sur le sujet, la mairie de Lyon annonce à BFM Lyon que des analyses sont en cours. "C'est un diagnotic qui est engageant, qu'on est en train de réaliser avec des protocoles très précis de prélèvements en saison de chauffe et hors saison de chauffe" assure Céline de Laurens, élue chargée de la Santé.

En fonction des résultats, la ville pourra s'avancer sur "des adaptations de maintenance ou des travaux à réaliser ou bien si ce n'est pas possible éventuellement on prendra l'angle avec l'Education nationale de ces histoires de jauges", ajoute Céline de Laurens avant de préciser qu'on "n'en est absolument pas là".

Les premiers résultats seront connus en juin prochain. Ceux sur la qualité de l'air intérieure sont attendus pour la fin de l'année.

Hugo Caprioli avec Emilie Roussey