Lyon: des magasins ferment leurs portes pour protester contre la piétonnisation de la Presqu'île

Des boutiques de la Presqu'île ont fermé boutique pour protester contre le projet d'aménagement - Marianne Rey
Des commerçants vivement opposés au projet de réaménagement urbain de la Presqu'île ont symboliquement baissé le rideau ce mercredi 26 juin, au premier jour des soldes. Pendant une trentaine de minutes, plusieurs boutiques ont fermé rue de Brest, rue Grenette, rue Émile Zola et même dans le 6e arrondissement.
"-70%: ce n'est pas le montant des soldes, c'est celui de la baisse de fréquentation de vos commerces indépendants depuis le plan de fermeture de Lyon", peut-on lire sur les affiches du collectif des défenseurs de Lyon collées sur les vitrines.
"30 minutes de fermeture, ce n'est pas rien, ça a un impact sur le chiffre d'affaires ou notre image auprès de la clientèle mais trop c'est trop", explique à BFM Lyon Denis, qui gère la boutique "Pas de printemps pour Marnie", situé rue Fasparin.
"Les clients de la périphérie viennent de moins en moins. Quand on a la chance d'avoir une ville exceptionnelle, tant au niveau de la culture que des plaisirs de la table, on ne peut pas se permettre de fermer Lyon", ajoute-t-il, accusant Grégory Doucet de "mener un combat de coq sans jamais échanger avec les commerçants". Et d'ajouter: "Il devrait avoir plus d'humilité".
Une piétonnisation contestée
La contestation porte sur le projet "Presqu'île à vivre", porté par la métropole et la mairie de Lyon. Il consiste à instaurer une zone à trafic limité avec piétonnisation d'une quinzaine de rues d'ici à 2025.
"Les trottoirs du secteur sont étroits, générant des débordements sur les voies et les conflits d'usage sont fréquents avec les véhicules motorisés et entre les différents modes de déplacements plus largement. La majorité des déplacements sur la Presqu'île se font pourtant en transports en communs ou à pied", explique la mairie.
Les opposants refusent la fermeture totale de l’accès aux voitures et véhicules professionnels. Depuis le 17 juin, une nouvelle concertation a été lancée (du 16 juin au 30 septembre) pour définir les règles pour la zone à trafic limité.