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Lyon: des jardiniers installés près de la voie ferrée à Gorge-de-Loup vont être expulsés par la SNCF

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Une douzaine de particuliers passionnés, qui cultivent depuis soixante ans des parcelles près des voies ferrées à Gorge-de-Loup, sont visés par une procédure d'expulsion initiée par SNCF Réseau.

Installées depuis soixante ans sur les bords des voies de chemin de fer dans le quartier Gorge-de-Loup dans le 9e arrondissement de Lyon, les parcelles agricoles entretenues par plusieurs jardiniers amateurs devraient disparaître.

La SNCF, à qui appartient ces parcelles, a récemment fait afficher à l'entrée des jardins une lettre demandant aux jardiniers de quitter les lieux le plus rapidement possible afin de récupérer le terrain.

"On découvre ce papier début janvier. Il faut qu'on dégage dans le mois, donc je pense qu'on va être obligé d'appliquer ce qui est marqué", commente dépité auprès de BFM Lyon; Jacky Josserand, ex-président de l'association les jardiniers de Gorge de Loup.

La lettre apposée par la SNCF parle d'une occupation illicite. Elle précise qu'"une plainte a été déposée pour ces occupations illicites du domaine public". Des mots qui choquent ce passionné de jardinage. "On nous parle de squatter les jardins (...), c'est aberrant, inacceptable. Aucun respect ni d'humanité vis-à-vis des jardiniers", s'agace-t-il.

Une ultime réunion prévue

Le terrain occupé depuis des dizaines d'années par des cheminots a été aménagé à travers plusieurs parcelles de jardin. "On passait le long des voies de chemin de fer et on montait tous dans nos parcelles", explique Jacky Josserand, dont le beau-père cultivait déjà des fruits et légumes sur les lieux.

"Ils ont beaucoup bossé, c'est un patrimoine. C'est un manque de respect pour tous ces anciens et pour nous aussi", poursuit Jacky.

Parmi la douzaine de jardiniers, certains ont abandonné à contrecœur leur parcelle. Une réunion entre jardiniers, la SNCF Réseau et la mairie du 9e arrondissement devrait avoir lieu avant le 15 mars, afin de statuer sur l'avenir de ces parcelles présentes depuis six décennies.

Choé Bounameaux avec Mathias Fleury