Lyon: cinq hommes, suspectés de livraison à domicile de drogue via internet, mis en examen

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP
Cinq vendeurs et livreurs présumés de drogue, suspectés de mener un commerce illégal via une application de messagerie chiffrée, ont été mis en examen à Lyon, a indiqué dimanche 24 mars le parquet à l'AFP.
Arrêtés en début de semaine, les cinq hommes ont été mis en examen après l'ouverture d'une information judiciaire jeudi 21 mars "des chefs de trafic de stupéfiants", de "blanchiment" et de "participation à une association de malfaiteurs", a expliqué le parquet de Lyon, confirmant et précisant des informations de deux sources proches de l'enquête.
Quatre ont été placés en détention provisoire, le cinquième laissé libre sous contrôle judiciaire, a ajouté le parquet.
Boucle Telegram avec 2.500 abonnés
Ces hommes sont accusés d'avoir livré à domicile des stupéfiants, de la cocaïne et du cannabis, à des clients membres d'une boucle Telegram comptant près de 2.500 abonnés, selon deux sources proches de l'enquête. Cette pratique croissante a été baptisée "Ubershit" ou "Ubercoke", selon la substance.
Des voitures et des vêtements de luxe ainsi que des comptes bancaires ont été saisis a indiqué le parquet. Une des autres sources a souligné le faste du "train de vie" de hommes interpellés. Selon une autre source sécuritaire, près de 30 kilogrammes "de cocaïne et de shit" auraient été livrés via la boucle Telegram.
Jeudi 21 mars, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin avait demandé aux préfets d'intensifier la lutte contre le trafic de drogue en ligne en renforçant notamment les cyberpatrouilles et les enquêtes sous pseudonyme sur internet.
"On a eu ces dernières heures de très bons résultats", s'était-il félicité de passage à Lyon vendredi 22 mars, en annonçant encore "des interpellations" à venir.