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Lyon: 650 paquets de cigarettes de contrebande saisis au marché des États-Unis, trois interpellations

Les arrestations ont été menées mardi 22 octobre par la police nationale rhodanienne.

Les arrestations ont été menées mardi 22 octobre par la police nationale rhodanienne. - BFM Lyon

Le marché des États-Unis est l'objet d'une discorde profonde entre la ville et l'Etat, dans le cadre de l'installation sauvage des vendeurs.

Trois interpellations ont été réalisées par la police nationale du Rhône, mardi 22 octobre, au marché sauvage des États-Unis, annoncent les forces de l'ordre sur X. Comme initialement dévoilé par Actu Lyon, l'intervention de la police visait particulièrement la revente illégale de cigarettes sur place.

Une descente fructueuse pour les autorités, puisqu'au-delà des interpellations, 650 paquets de cigarettes de contrebande ont aussi été saisis, ainsi que 840 euros et une trottinette électrique.

Depuis plusieurs mois, le marché sauvage installé dans le quartier des États-Unis est au centre d'une passe d’armes entre la préfecture du Rhône et la municipalité.

Cette dernière demande des moyens supplémentaires pour empêcher le marché sauvage de s'installer. De son côté, la préfecture avance que c'est à la ville d'en faire davantage.

La préfecture suggère une intervention plus importante de la police municipale

Interpellée sur la question par la députée écologiste Marie-Charlotte Garin, Fabienne Buccio, préfète du Rhône, avait répondu à l'élue dans un courrier que "la police nationale, très mobilisée sur le quartier de reconquête républicaine de Lyon 8, effectue déjà des patrouilles et des opérations ponctuelles".

Soulignant une "forte baisse de la délinquance" avec, "au cours des six premiers mois de l'année", une baisse des faits "de 14% sur cet arrondissement", Fabienne Buccio estime que l'action préfectorale "est efficace".

"En revanche, faire intervenir les effectifs de la police nationale sur une occupation de l'espace public, au détriment de la lutte contre les violences, trafics de stupéfiants, et violences urbaines ne me paraît pas pertinente", précisait encore Fabienne Buccio dans son courrier de réponse à Marie-Charlotte Garin.

En termes de solutions concrètes, la préfète priorisait alors une mobilisation plus importante des "unités plus spécialisées de la police municipale comme le groupe mobile opérationnel (GOM) ou la brigade équestre".

"Il a été suggéré à la mairie de Lyon d'orienter les services de nettoyage de la place sur un second passage en fin de journée pour éviter que les déchets ne restent sur la voie publique plusieurs heures", ajoutait enfin la préfète.

Arthur Blet, avec Alexis Lalemant