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Les passagers du TER Lyon-Genève bloqués plus de cinq heures sur les rails, sans eau ni électricité

Un train TER. (Illustration)

Un train TER. (Illustration) - JOEL SAGET © 2019 AFP

Les voyageurs se sont sentis abandonnés par la SNCF, bloqués pendant cinq heures en pleine forêt, avec très peu d'informations sur la situation.

Ils sont restés bloqués cinq heures sur les rails. Dimanche soir, le TER en provenance de Lyon se rendant à Genève s'est arrêté en pleine voie après un peu plus d'une heure de trajet Culoz, dans l'Ain, en pleine forêt.

La raison: un arbre est tombé sur les rails et sur la caténaire, bloquant tout trafic. Une situation qui n'est pas rare mais qui ce week-end a mis plusieurs heures à se résoudre.

Des passagers de plus en plus exaspérés

Le train s'immobilise vers 19h45, après être parti de Lyon à 18h34. Au départ, le contrôleur annonce aux 300 passagers un retard estimé à deux heures afin de tronçonner l'arbre tombé et réparer les fils électriques endommagés, rapporte une voyageuse au Progrès.

Au final, 22h30 passe et le train ne repart toujours pas. L'attente se fait longue, sans électricité ni chauffage, ou bien des toilettes fonctionnelles dans les wagons.

Certains voyageurs, exaspérés, ont même tenté de s'aventurer dans la forêt afin de rentrer chez eux par leurs propres moyens, malgré la nuit tombée. Les forces de l'ordre ont ainsi été appelées et ont sécurisé le train, tout en amenant des bouteilles d'eau.

Minuit passe, et la situation reste inchangée. Certains passagers ont appelé des taxis, à leurs frais, ou des amis pour venir les récupérer. Un habitant aurait également offert son aide en faisant la navette entre Culoz et le TER.

Au même moment, les voyageurs apprennent que des bus vont finalement venir les chercher. Les derniers usagers ont été pris en charge par les cars aux alentours d'une heure du matin. Ils sont arrivés à Genève 45 minutes plus tard.

Une prise en charge trop tardive

Si l'incident est indépendant de la SNCF, les voyageurs n'en démordent pas: la gestion de la situation par la compagnie ferroviaire a été désastreuse.

Dès l'arrêt du train, le conducteur et le contrôleur ont tenté d'obtenir des cars de remplacement ainsi que de l'eau, note la passagère pour Le Progrès. Mais selon elle, la SNCF a refusé les cars et a expliqué ne pas pouvoir acheminer de l'eau depuis Culoz.

Certains voyageurs affirment avoir, de leur propre chef, contacté la police, tandis que la SNCF a indiqué à 20 Minutes avoir demandé la présence de ces pompiers et gendarmes.

Beaucoup pointent également du doigt le manque d'information de la part de la SNCF, qui a empêché les passagers de s'organiser plus tôt pour rentrer chez eux. Le porte-parole de la SNCF, Frédéric Satre, a précisé au média suisse avoir commandé des cars de substitution dès 20h30, mais que les intempéries ont rendu l'acheminement des bus difficile.

Le contraste s'est encore plus accentué pour les voyageurs prenant une correspondance en Suisse. Ils ont été pris en charge par la CFF, la compagnie de transports ferroviaire suisse, en un temps record, ont indiqué des passagers à 20 Minutes.

Du côté de la SNCF, il aura fallu au total cinq heures aux équipes pour prendre en charge les passagers du train.

J. M. A.