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"Le trou noir": percutée avec ses enfants par une voiture de police à Vénissieux, une femme témoigne

Une voiture de police a été impliquée dans l'accident à Vénissieux.

Une voiture de police a été impliquée dans l'accident à Vénissieux. - BFM Lyon

La mère de famille et ses deux enfants étaient en voiture lorsqu'un équipage de police, qui poursuivait un autre véhicule, les a percutés. Les enfants souffrent de sérieuses blessures, encore aujourd'hui.

"Ça ne va pas", ni physiquement, ni moralement, déclare-t-elle aujourd'hui. Mère de famille vivant à Vénissieux, Samira avait été blessée, ainsi que ses deux enfants, lors d'un accident impliquant une voiture de police le 9 avril dernier.

Trois semaines après les faits, elle déplore auprès de nos confrères du Progrès des blessures qui persistent chez ses enfants, aussi bien au niveau physique que psychologique.

Sa fille gravement blessée

Le dimanche 9 avril dernier, Samira et ses deux enfants patientaient en voiture à un feu rouge, au niveau du pont du périphérique Laurent-Bonnevay, sur la route de Vienne. Un équipage de police, qui avait pris en poursuite un autre véhicule, avait alors embouti la voiture de Samira par l'arrière.

"J'ai vu une voiture [qui fuyait la police] passer à toute vitesse sur le terre-plein. Je me suis dit que le conducteur était fou. Puis, le trou noir".

Ses enfants avaient dû être désincarcérés de la voiture, raconte Samira au Progrès. Elle-même avait perdu connaissance. Le premier bilan communiqué après l'accident faisait état de six blessés légers, dont trois policiers. Mais Samira dénonce des blessures bien plus graves chez ses enfants.

Sa fille de 10 ans, déjà atteinte d'une maladie rare, a souffert d'une "fracture du crâne, de l'os orbital gauche, un déboîtement de la hanche" et a dû être "opérée en urgence" après l'accident. Elle se trouve encore alitée, plusieurs semaines après l'accident.

Son fils de 7 ans souffre quant à lui de douleurs lombaires, même trois semaines après les faits, et Samira rapporte elle-même des douleurs "aux cervicales" et dit avoir le dos "complètement bloqué".

Samira a déposé plainte après l'accident. Si elle reconnaît elle-même qu'"un accident, ça peut arriver", elle ne comprend pas que les policiers se soient engagés à la poursuite d'un véhicule dans de telles conditions de circulation, les trois voies étant occupées par des voitures attendant le passage du feu au vert au moment des faits.

Elle regrette également que les forces de l'ordre ne l'ai pas contactée après l'accident pour prendre des nouvelles.

L.R.