"Las de batailler pour l'unité": à Lyon, l'adjoint au maire Laurent Bosetti explique pourquoi il quitte LFI

Laurent Bosetti, adjoint au maire de Lyon, a annoncé qu'il quittait la France insoumise, en raison d'un désaccord sur la ligne stratégique vis-à-vis de l'union des partis de gauche lors des élections municipales.

Le quatrième adjoint à la mairie de Lyon, Laurent Bosetti, a annoncé son départ du mouvement politique la France insoumise. L'élu a expliqué être en "désaccord" avec la "ligne stratégique" du parti, au micro de BFM Lyon, ce lundi 14 avril.

"Pour moi, il y a urgence à avoir une unité de la gauche, au niveau local comme national, en responsabilité face aux montées des droites et de l'extrême droite", poursuit-il.

Une entrée à l'Après, avec un "cœur toujours Insoumis"

Laurent Bosetti rejoint ainsi le mouvement L'Association pour une République écologique et sociale (l'Après), créé par l'ancienne Insoumise Clémentine Autain. "Mon cœur est toujours Insoumis dans le programme", soutient néanmoins l'élu.

"Je suis toujours pour un projet de transformation sociale, de bifurcation écologique et en cela je me retrouve toujours dans le programme de l'Avenir en commun".

L'élu cible les "querelles interpersonnelles"

Malgré les résultats concluants de la Nupes et du NFP à l'échelle locale, l'élu a ainsi "l'impression qu'il faut remettre à chaque fois l'ouvrage sur le métier" et se dit "las de batailler pour l'unité".

"C'est bien dommage qu'on soit obligé de réenclencher la machine à perdre" et regrette l'importation de "querelles interpersonnelles" venant de Paris, citant notamment François Hollande, ou à Lyon Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin. "Paris n'est pas Lyon, il faut cultiver l'unité qu'on a engagée localement".

Pas d'unité sans les Insoumis

Laurent Bosetti n'a pas voulu s'exprimer au sujet du candidat qu'il soutiendra pour les prochaines municipales, relatant que "l'Après statuera sur son candidat". Il reconnaît néanmoins que l'actuel maire de Lyon, Grégory Doucet, cultive, selon lui, l'unité.

"L'idée, c'est d'embarquer et de favoriser le fait que tous les partenaires se retrouvent autour de l'exécutif sortant", évoquant un arc large allant des Insoumis et des Socialistes face aux camps de droite et d'extrême droite. "Il est hors de question d'imaginer une unité sans les Insoumis."

L'élu ne se cache également pas d'avoir "à cœur de se porter candidat". Ajoutant: "Il faut qu'on le fasse dans un processus qui est collectif."

Arthus Vaillant