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La Métropole de Lyon va expérimenter la semaine de quatre jours dès septembre

Photo d'illustration d'un open space

Photo d'illustration d'un open space - Intervoice TM - Wikimedia Commons - CC

Dès septembre, la Métropole va expérimenter la semaine de quatre jours sur ses agents, sur une base de volontariat. La "quantité de travail sera identique" pour le salarié, qui aura le choix entre plusieurs scénarios, à savoir une semaine de quatre jours, une alternance de semaines à 4 et 5 jours ou une semaine de 4,5 jours.

La Métropole de Lyon va expérimenter à partir de septembre la semaine de quatre jours, sur une base volontaire ouverte à ses 9400 agents, sauf régimes spéciaux, soit "la plus grosse collectivité" de France à tester le dispositif.

"C'est une volonté politique forte. C'est bien d'essayer de donner plus d'espace privé, et que l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée soit optimum", a déclaré ce mardi le président de la métropole Bruno Bernard lors d'une conférence de presse de présentation.

Une "quantité de travail identique"

La collectivité cible pour l'instant "400-500 agents" volontaires, dans quasi tous les services, métiers et niveaux hiérarchiques. Les agents qui évoluent déjà avec des régimes particuliers - comme ceux de la collecte et de l'eau organisés en 3/8 ou 2/8 - ne sont pas concernés.

La "quantité de travail sera identique" pour le salarié, qui aura le choix entre plusieurs scénarios: semaine de quatre jours, alternance de semaines à 4 et 5 jours, semaine de 4,5 jours, qui jouent aussi sur les jours de RTT. La nouvelle organisation vise à améliorer l'attractivité des postes et des conditions de travail.

Les études menées dans des pays qui ont déjà adopté la semaine de quatre jours, comme le Royaume-Uni ou le Portugal, montrent "une amélioration des conditions de travail, de la santé mentale qui est un vrai sujet depuis la crise Covid", a souligné Zémorda Khelifi, vice-présidente déléguée aux ressources humaines: moins de "burnout", de fatigue, de stress ou d'absentéisme. La métropole met également en avant la réduction des inégalités professionnelles.

La nouvelle organisation devrait ainsi permettre à des salariés en temps partiel (principalement des femmes), c'est à dire déjà à quatre jours pour certains, de passer à 100%.

"Les réflexions qu'on a en ce moment, c'est se dire pourquoi certaines cibles - notamment on voit une sous-représentation des cadres dans les agents inscrits pour expérimenter - ne viennent pas ? Est-ce que le sentiment de culpabilité est trop fort, est-ce que la gestion des congés avec les enfants est un frein? On a devant nous six mois, un an, pour poser toutes ces questions", a observé Anne Gestin, la directrice générale des services.

Quelques collectivités ont déjà tenté l'expérience. Le gouvernement, qui veut mettre en route de nouveaux chantiers sur le travail après le report de l'âge de la retraite à 64 ans, a notamment lancé fin janvier l'expérimentation de la semaine de 36 heures sur quatre jours à l'Urssaf de Picardie.

F.R. avec AFP