"J'attends des actions sur le terrain": face à l'insécurité, la maire de Saint-Genis-Laval écrit à Gérald Darmanin

La maire de Saint-Genis-Laval a envoyé une lettre au ministère de l'Intérieur concernant l'insécurité dans sa commune. Elle demande notamment "des actions fortes sur le terrain".

Invitée de BFM Lyon ce mercredi, la maire de Saint-Genis-Laval, Marylène Millet (centre droit) est revenue sur la lettre qu'elle a adressée à Gérald Darmanin en début de semaine. En cause, l'insécurité dans sa commune et notamment la montée des nuisances, le jour comme la nuit.

"Ce week-end il y a eu un enchaînement. Il y a eu deux mariages dont l'un qui a généré des courses de voiture pendant tout le week-end. On a eu des grosses cylindrées qui ont circulé avec des vitesses folles dans la commune, avec des habitants qui ne dorment pas", explique-t-elle sur BFM Lyon.

La maire de Saint-Genis évoque aussi un incendie dans une allée ce week-end. "Hier nous sommes rendus sur place, retrouver les habitants et clairement ils ont peur" explique-t-elle, évoquant des intimidations à l'encontre de riverains. "Une voiture est passée avec des jeunes, qui leur ont dit 'on va vous cramer'", rapporte-t-elle.

La maire de Saint-Genis-Laval attend maintenant une "réponse du ministre" et appelle à des "actions sur le terrain". Avec cette lettre, Marylène Millet dit vouloir "relayer la parole des habitants qui ont le sentiment de ne pas être entendus et qui attendent aussi des actions fortes sur le terrain".

"Il faut qu'on soit en coopération"

Incendies, courses de voiture, caillassage de bus... Marylène Millet détaille les nuisances auxquelles sont confrontés les habitants de sa commune. Arrivée il y a un an à la municipalité, elle assure avoir déjà travaillé au renforcement de la sécurité. "On a doublé les effectifs, étendu les horaires en soirée (...) l'idée c'est aussi d'aller au contact de la population. On a aussi mis des moyens supplémentaires sur l'éducation, la parentalité". Désormais, elle souhaite pouvoir travailler davantage avec l'Etat.

"Ce n'est pas rejeter la faute, je pense vraiment qu'il faut qu'on soit en coopération et ce que j'attends du ministre de l'Intérieur, c'est qu'il nous renforce. A l'heure où l'on renforce nos moyens, ça serait indispensable que l'Etat nous appuie dans notre développement de police de sécurité", a déclaré Marylène Millet.

En avril dernier, le préfet du Rhône avait annoncé le déploiement de 144 policiers supplémentaires à la Direction départementale de la sécurité publique du Rhône (DDSP) pour 2021. Néanmoins pour Marylène Millet, "ce n'est pas qu'une question d'effectif. La maire appelle également à agir préventivement auprès des jeunes, notamment avec des éducateurs.

Marine Langlois