Incendie mortel de Vaulx-en-Velin: les interrogations de l'avocat des familles de victimes

De nouveaux éléments concernant l'enquête de l'incendie de Vaulx-en-Velin ont été dévoilés mardi. Dix personnes, dont quatre enfants, sont mortes dans cet incendie qui s'était déclaré dans un immeuble en décembre dernier. Depuis cette nuit-là, l'enquête se poursuit pour notamment déterminer l'origine de ce drame.
Selon les derniers résultats des investigations menées, l'incendie a pris sur l'un des canapés entreposés dans le hall d'entrée, ce qui confirme une origine humaine.
"Pourquoi, n'a-t-on pas fait le nécessaire?"
Une avancée dans l'enquête qui permet aux habitants de l'immeuble d'y voir plus clair, mais il reste encore beaucoup de questions sans réponses.
"Si effectivement, l'incendie est venu du canapé ça veut dire que c'est un geste humain, volontaire ou pas volontaire, qui est à l'origine de l'incendie", déclare au micro de BFM Lyon, Me Yves Hartemann, avocat des familles de victimes de l'incendie de Vaulx-en-Velin.
"Peut-être que les auteurs vont être identifiés qu'ils aient mis le feu volontairement ou involontairement, parce que ça peut être une cigarette qui a mis le feu à ce canapé", ajoute-t-il.
Mais ce dernier entend bien aller "un petit peu plus loin" et demander au juge d'instruction "si des responsabilités indirectes existent". Il se demande pourquoi le "nécessaire n'a pas été fait dans cet immeuble".
"Pourquoi, alors que des courriers ont été transmis au préfet et au procureur de la République, rien n'a été fait? Et pourquoi à l'intérieur de cet immeuble, il y avait toujours ces personnes qui manifestement dealaient et squattaient? On se dit que manifestement ça aurait pu être évité", souffle l'avocat des familles de victimes de l'incendie de Vaulx-en-Velin.
Me Yves Hartemann, observait mardi tout de même une avancée dans ce dossier: "Aujourd’hui, on a la certitude d’une infraction pénale. Ce seront des blessures et homicides volontaires, ou involontaires". Ce qui ouvre la perspective d'un procès.