"Ils m'ont dit 'on te brûle, toi et ton fils'": sa cage d'escalier squattée, une Lyonnaise installe des caméras chez elle

Des éclats de voix, de la musique... Chaque nuit, de l’autre côté du mur de cette habitante, les mêmes nuisances se répètent dans la cage d’escalier d’un immeuble du quartier des États-Unis à Lyon.
"Je veux que ça s'arrête"
"J’ai parlé gentiment avec eux", explique-t-elle à BFM Lyon. "J’ai dit 'vous faites du bruit, moi, j’ai ma chambre juste à côté''". Une initiative qui n’a pas sensibilisé ses interlocuteurs. La locataire affirme recevoir des menaces depuis cette conversation. "Ils m’ont dit 'on te brûle, toi, et ton fils'", poursuit-elle.
Depuis, cette mère de famille vit dans la peur. "Je ne sors pas", affirme-t-elle. "Je veux que ça s’arrête, je veux vivre normalement."
Sortir avec son fils et dormir sur ses deux oreilles, aussi. Elle a installé trois caméras de vidéosurveillance dans son appartement. D’après cette locataire, deux de ses voisins auraient déménagé ces derniers mois. Les autres n’osent témoigner de peur de représailles.
Le bailleur dit ne pas avoir connaissance de problème de squat
Contactée, la direction interdépartementale de la police nationale concède que l’adresse est connue pour des regroupements de jeunes. "Ils peuvent s’adonner à la consommation de stupéfiants sans que cette adresse puisse être considérée comme un lieu habituel de revente", précise la police nationale.
La locataire, de son côté, affirme avoir contacté son bailleur Grand Lyon habitat à plusieurs reprises, mais celui-ci dit ne pas avoir connaissance de problème de squat ou d’incivilités dans la résidence.