Grégory Doucet et Bruno Bernard interpellent le gouvernement sur la centrale nucléaire du Bugey

La centrale nucléaire de Bugey, dans l'Ain, le 25 janvier 2022 - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK © 2019 AFP
"Le nucléaire relève d'un choix politique, démocratique, et n'a rien d'une évidence". Le maire écologiste de Lyon et le président de la métropole du Grand Lyon interpellent dans un courrier en partie partagé sur Twitter la ministre de la Transition énergétique sur les risques que représentent pour les habitants des deux collectivités la centrale nucléaire du Bugey et les projets de futurs EPR.
Grégory Doucet et Bruno Bernard alertent d'abord sur "la catastophe" à laquelle sont exposés les habitants en raison des "risques qui pèsent sur la centrale" située dans l'Ain, comme des défaillances techniques ou des corrosions, et des "problèmes de stabilité" du barrage hydroélectrique de Vouglans.
"Ils exposent les Lyonnais, les Grands-lyonnais et les écosystèmes à une catastrophe dont il nous faudrait plusieurs décennies pour nous relever" préviennent-ils.
Les élus lyonnais expliquent s'interroger notamment sur "les garanties apportées par l'Etat sur la distribution des pastilles d’iodes en moins de 12h en cas d’accident nucléaire" aux 800.000 habitants qui vivent actuellement dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale de Bugey.
"Le temps n'est plus à des décision si peu démocratiques"
Ils pointent également les conflits d'usage de l'eau engendrés par la raréfaction de cette ressource en raison du réchauffement climatique mais aussi l'absence de débats autour de la gestion des déchets nucléaires.
"Le temps n’est plus à des décisions si peu démocratiques. L’autorité de sûreté nucléaire nous alerte depuis des années sur la nécessité d’une stratégie à long terme" rappellent-ils.
Grégory Doucet et Bruno Bernard appellent alors le gouvernement à investir dans les énergies renouvelables. "Créatrices d'emploi localement, c'est une opportunité pour notre territoire en plus d'être un choix politique d'avenir" assurent-ils sur Twitter, ajoutant qu'un scénario avec 100% d'énergies renouvelables a un coût "presque équivalent" à celui qui prévoit la création de nouveaux EPR.
"La différence dépendrait du rétablissement de l'ISF par exemple", ajoutent-ils.