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Centrale nucléaire du Bugey: des militants antinucléaires réagissent après des rejets de gaz radioactifs

La centrale nucléaire de Bugey, dans l'Ain, le 25 janvier 2022.

La centrale nucléaire de Bugey, dans l'Ain, le 25 janvier 2022. - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK © 2019 AFP

L'Autorité de sûreté nucléaire assure qu'aucune élévation du niveau de radioactivité n'a été observée autour de la centrale.

"437 milliards de Becquerels rejetés en quelques minutes". Mi-avril, des rejets d'effluents radioactifs gazeux ont été observés à la centrale nucléaire de production d'électricité du Bugey.

Le collectif Sortir du nucléaire a alors vivement réagi à l'incident sur son site. "EDF a acquis le droit de polluer notre environnement en y dispersant couramment des éléments radioactifs".

"Même lorsque l’industriel ne respecte ni les conditions ni les limites qui lui sont fixées, même lorsqu’ils rejettent des gaz radioactifs 7 fois plus concentrés que ce qui lui est autorisé, même lorsque c’est à cause de son inattention et de sa mauvaise gestion, tout ce qui lui en coûte, c’est une brève déclaration officielle d’événement significatif pour l’environnement", a regretté la fédération d'associations anti-nucléaire.

Le seuil d'alarme réglementaire dépassé

C'est une alarme qui a alerté le personnel de la centrale nucléaire du Bugey, le 14 avril dernier, du dépassement du seuil d’activité de la cheminée, a indiqué EDF dans un communiqué.

"Le niveau d’activité a dépassé, pendant deux périodes de 3 minutes chacune, le seuil d’alarme de 4 MBq/m3. Pendant ces périodes, le pic maximal relevé a atteint 30 MBq/m3" est-il précisé.

Les arrivées d'effluents dans le réservoir dédié à leur collecte ont alors été arrêtées. "L’analyse montre une hausse de niveau et de pression dans le réservoir ayant conduit à une ouverture d’une soupape sur cet équipement, ce qui explique la hausse d’activité dans la cheminée", analyse EDF.

Aucune conséquence sur le personnel

De son côté, l'Agence de sureté nucléaire a assuré qu'EDF a depuis mis en place "une surveillance renforcée" de ce réservoir "afin d'éviter le renouvellement de l'événement".

Elle a aussi précisé que la quantité de gaz rejetée durant les périodes de dépassement du seuil a été évaluée à 437 GBq, soit un niveau inférieur à "la limite réglementaire concernant le débit moyen d’activité en gaz rares sur 24 heures à la cheminée du BAN et celle relative à l’activité annuelle en gaz rares rejetée".

Aucune élévation du niveau de radioactivité n'a été observé autour de la centrale, et aucune conséquence n'a été observé sur le personnel du site, a encore assuré l'Agence de sûreté nucléaire.

Emilie Roussey