Givors: les nouvelles élections municipales se tiendront les 5 et 12 décembre

Un bulletin de vote (illustration) - PATRICK HERTZOG © 2019 AFP
Les dates sont connues. Au lendemain de l'annulation officielle des élections municipales de 2020 à Givors, en raison d'irrégularités, la préfecture a annoncé ce vendredi que le nouveau scrutin se tiendrait les 5 et 12 décembre prochains.
En attendant l'élection, le préfet a nommé "une délégation spéciale". Composée de trois membres, celle-ci aura deux missions: préparer le prochain scrutin et "assurer la continuité des services publics communaux". Cette délégation prendra ses fonctions à la mairie de Givors lundi.
Le scrutin de juin 2020 avait vu Mohamed Boudjellaba, candidat de la gauche écologiste, devancer la communiste Christiane Charnay dans les urnes. Mais, dénonçant l'illégalité de l'élection, cette dernière avait saisi la justice.
Le rapporteur public, qui a constaté "de graves agissements" dans deux bureaux de vote, avait préconisé le 8 octobre une annulation du scrutin. Le Conseil d'État est allé dans le même sens, malgré la note en référé de Mohamed Boudjellaba.
"Je repars au combat"
"Il résulte de l'instruction que le jour du scrutin des partisans de la liste conduite par M. Boudjellaba se sont rassemblés à l'entrée et aux abords de deux bureaux de vote n°9 et n°10 en interpellant les électeurs afin de les inciter à voter pour cette liste, nécessitant dans un cas l'intervention de la police municipale et qu'une manifestation publique de soutien pour cette liste a même eu lieu à l'intérieur d'un bureau de vote", a indiqué jeudi la juridiction.
Des faits "constitutifs de pressions", de "nature à fausser les résultats du scrutin compte tenu du faible écart de voix".
S'il "prend acte" de cette décision, l'intéressé la juge néanmoins "complètement injuste". Mohamed Boudjellaba estime que "le Conseil d'État motive uniquement sa décision par le faible écart de voix, tout en confirmant, ce qui est assez surprenant, que Madame Charnay a fourni de fausses attestations ou de complaisance sur l'événement, a-t-il déclaré sur notre antenne.
Dans sa décision, le Conseil d'État est plus nuancé: "La circonstance, à la supposer établie, que Madame Charnay ait produit des attestations fausses ou de complaisance sur les événements en question est, quant à elle, sans incidence sur la régularité du scrutin".
Mohamed Boudjellaba soutient "que les mensonges de Madame Charnay ont gagné face à la vérité". "Je repars au combat", assure cependant Mohamed Boudjellaba, avec "détermination" et "motivation".