Élections métropolitaines de Lyon: Gilles Gascon, maire LR de Saint-Priest, se prépare à être candidat

Gilles Gascon, maire Les Républicains de Saint-Priest et président du groupe métropolitain La Métro positive (droite et centre). - BFM Lyon
Gilles Gascon se lance à demi-mot dans la bataille pour les élections métropolitaines de Lyon en 2026. Le maire Les Républicains de Saint-Priest et président du groupe LR et apparentés (La Métro Positive) s'est déclaré candidat pour la droite et le centre ce dimanche 26 janvier, pour tenter de ravir la majorité aux Écologistes et à leurs alliés de gauche.
"Si on vient me chercher, j'irai", avait-il déjà laissé présager sur BFM Lyon le 9 janvier dernier.
Duel engagé à droite
Il devra toutefois faire face au maire d'Écully Sébastien Michel, qui brigue lui aussi la présidence du conseil métropolitain au nom de LR et du centre.
Gilles Gascon refuse toutefois de participer à la primaire organisée par son parti pour désigner un candidat, prévue le 2 février prochain, estimant qu'elle vise à désigner "animateur" de campagne, terme utilisé par LR, et que "ce prisme est trop réducteur face aux enjeux colossaux que nous devons relever". Les élus du groupe La Métro Positive avait également déjà fait part de leur opposition à cette primaire dans une lettre commune adressée à leur parti.
"L'urgence n'est pas de se perdre dans des querelles internes de partis, mais de s’unir pour battre l’exécutif écologiste actuel, contre lequel je lutte sans relâche avec d’autres maires, depuis 2020. Les habitants attendent des solutions, pas des disputes", argue-t-il dans un communiqué.
"Il est question de pouvoir travailler ensemble. La fenêtre de tir pour 2026 est très claire: c'est ensemble ou rien. Derrière moi ou un autre, on sera en capacité de suivre le ou la candidate qui sera le meilleur", analysait-il déjà sur notre antenne début janvier.
Aujourd'hui, il précise toutefois que "la particularité institutionnelle de notre Métropole lyonnaise exige de bien connaître son fonctionnement et ses rouages. Ceux qui n’ont encore qu’une expérience extérieure", comme Sébastien Michel, qui n'a jamais siégé au conseil métropolitain, "ont du mal à en saisir les enjeux".
Président du groupe de droite et du centre à la métropole
Élu au conseil métropolitain et siégeant au sein du premier groupe d'opposition, le maire de Saint-Priest a été élu à la tête de La Métro Positive début janvier.
Le poste avait été laissé vacant en décembre après la condamnation à cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire du précédent président, Philippe Cochet, maire LR de Caluire-et-Cuire, pour détournement de fonds public, assorti d'une peine de trois ans de prison dont une ferme. Une peine pour laquelle Philippe Cochet et son épouse, également condamnée dans cette affaire, ont fait appel.
"Depuis que mes collègues élus m’ont confié la présidence de notre groupe de la droite et du centre à la métropole, je me suis attaché à fédérer et rassembler les autres groupes d’opposition, afin de rendre possible la construction d’un projet ambitieux et sérieux pour 2026", explique Gilles Gascon.
ZFE, sécurité, attractivité économique...
Parmi ses priorités, le désormais candidat évoque les mobilités et sa nette opposition à la Zone à faibles émissions (ZFE) qui interdit depuis le 1er janvier aux véhicules portant des vignettes Crit'Air 3 (en plus de vignettes 4 et 5, déjà concernées) de circuler dans une partie de la métropole de Lyon.
"Telle qu'elle est actuellement conçue", cette ZFE "est insoutenable pour une immense partie des habitants qui doivent se rendre à leur travail en voiture", et ce malgré les quelques dérogations mises en place, clame le maire de Saint-Priest.
Le candidat souhaite aussi défendre pour 2026 l'impératif de "garantir la sécurité partout, tout le temps, accélérer une transition écologique réaliste qui ne pénalise pas les familles ou les entrepreneurs et préserver l’attractivité économique de notre territoire, moteur d’emplois et de réussites", à l'image des priorités qu'il affiche depuis son élection à la mairie de Saint-Priest en 2014.
En juillet 2023, Gilles Gascon avait été condamné à un an d'inéligibilité par le Conseil constitutionnel pour une irrégularité dans ses comptes en lien avec sa campgne pour pour les élection législatives en 2022, pour lesquelles il était candidat dans la 13e circonscription du Rhône. En cause: un prêt irrégulier de 2.000 euros en provenance de son micro-parti Saint-Priest Métropole. Le maire avait toutefois pu conservé ses mandats à Saint-Priest et au conseil métropolitain.