Dissolution du groupe d'ultradroite Les Remparts: la mairie de Lyon se “réjouit” de cette décision

La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, a annoncé, ce mercredi 26 juin, la dissolution du groupe d’ultradroite lyonnais Les Rempart, lors du Conseil des ministres. Deux autres structures, basées à Lyon ont été démantelées par la même occasion. Une décision qui a été saluée par la mairie de Lyon.
"Le maire de Lyon, Grégory Doucet salue le décret de dissolution pris ce jour en Conseil des ministres du groupe d’extrême droite Les Remparts, ainsi que de la Traboule et de Top sport Rhône", a indiqué la municipalité, via un communiqué.
Un groupe déjà dans le viseur de la mairie
Dans le décret de dissolution, le gouvernement justifie sa décision en indiquant que le groupe incite à des "agissements violents contre les personnes" et publie “des messages ciblés contre des personnes ou des membres de groupes présentés comme des 'antifas' pour inciter implicitement à commettre des violences à leur encontre".
Pour la municipalité lyonnaise, cette dissolution "permettra aux Lyonnaises et aux Lyonnais, de retrouver la sécurité et la sérénité auxquelles ils ont droit". L’organisation d’ultradroite était dans le viseur de la mairie depuis maintenant plusieurs années.
"Le maire de Lyon a demandé à plusieurs reprises la dissolution des Remparts", rappelle la mairie. Selon elle, un premier courrier a été adressé au ministre de l’Intérieur, le 26 janvier 2022. En l’absence de réponse de la part de Gérald Darmanin, Grégory Doucet s'était adressé à Emmanuel Macron, le 24 octobre 2022, et avait relancé le locataire de la place Beauvau, le 12 février dernier.
La dissolution désormais actée, Grégory Doucet, a réagi via un message posté sur le réseau social X ce mercredi. "Après plusieurs demandes transpartisanes, nous avons été entendus. À l’heure où le RN se prépare à gouverner, il y a urgence à endiguer cette violence : je salue la décision prise ce jour en Conseil des ministres", a-t-il écrit.
Pour autant, la mairie de Lyon regrette que la dévolution des biens de ces organisations n’ait pas été prononcée. Selon la ville, elle aurait permis une désorganisation pérenne de ces structures. Les Remparts ont d’ores et déjà annoncé qu'ils contesteront la dissolution devant le Conseil d'État.