Covid-19: le directeur général des HCL s'attend à une baisse de la pression hospitalière "dans 15 jours"

La région lyonnaise commence à voir le bout du tunnel. Raymond Le Moign, directeur général des Hospices civils de Lyon (HCL), estime que la pression pesant encore actuellement sur les établissements hospitaliers du Rhône devrait diminuer "dans 15 jours"?
"Je considère que dans 15 jours, dans les hôpitaux publics, dans notre territoire en particulier, (...) la pression pourrait commencer à décroître", a-t-il indiqué sur BFM Lyon.
"On sent bien qu'on est proche de ce que les observateurs et les modélisateurs appellent le pic épidémique et donc ça pourrait coïncider avec le calendrier qui a été annoncé par le gouvernement", s'est-il réjoui.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi un allègement des restrictions en deux temps, avec notamment la fin des jauges et du port obligatoire du masque en extérieur le 2 février et le retour des concerts et une réouverture des discothèques le 6 février.
Pas encore de décrue dans les hôpitaux
Le directeur des HCL rappelle cependant que l'épidémie continue de peser sur les hôpitaux lyonnais. "Autant aux HCL, on peut considérer que depuis 3-4 jours il y a une stabilisation, voire une petite baisse des hospitalisations en réanimation. Mais concernant le secteur de l'hospitalisation conventionnelle, la pression continue", met-il en garde.
"425 patients ont été hospitalisés en médecine conventionnelle aux HCL hier. Ils étaient 200 il y a 4 semaines", indique-t-il, soit plus du double en un mois. C'est aussi 20 % de plus qu'il y a une semaine.
Si une décrue a débuté en région parisienne, ce n'est pas le cas pour Lyon. "Aux Hospices civils de Lyon, (...) la situation est un petit peu compliquée à observer. Il n'y a pas de décrue et il n'y a pas non plus de dégradation de la situation", a estimé Raymond Le Moign.
La situation reste difficile dans la région lyonnaise, le Rhône étant l'un des départements les plus touchés actuellement par l'épidémie avec un taux d'incidence qui dépasse les 4000 cas pour 100.000 habitants.
50 % de l'activité hospitalière déprogrammée
Pour Raymond Le Moign, le variant Omicron, bien que moins virulent que le variant Delta, pèse sur les hôpitaux lyonnais. "Il y a deux épidémies qui cohabitent", a-t-il expliqué. L'épidémie du variant Delta "continue à avoir des effets en termes de prise en charge en soins de réanimation", tandis que celle du variant Omicron "parce qu'elle est beaucoup plus contagieuse touche une population en masse importante. Donc la pression hospitalière augmente", a-t-il assuré.
En conséquence, le plan blanc est toujours activé sur le territoire. "Il y a encore des déprogrammations d'activité qui devront être assurées par les soignants la semaine prochaine et donc de la contrainte pour les patients et une situation à risque", a expliqué le directeur général des HCL. Au total, "50 % de l'activité est déprogrammée", a-t-il indiqué.
Le directeur général des HCL a appelé la population à la prudence durant cette période clé. "Ce n'est pas parce qu'on est train d'avoir des échéances (d'allégement des restrictions) qu'il faut relâcher l'effort que ce soit en vaccination ou dans l'application des gestes barrières", a-t-il rappelé.