Bron: la colère d'un lutteur de haut niveau qui dénonce les impayés de sa fédération

Luc Zanetton, licencié au Bron Lutte Olympique. - BFM Lyon
Un lutteur en colère. Auréolé de sept titres de champion de France par le passé en lutte gréco-romaine, Luc Zanetton a laissé de côté pendant cinq ans ce sport de combat avant de renouer avec la discipline en 2022.
Cette année-là, tout s’enchaîne, il devient vice-champion de France de lutte sur sable et la fédération le recontacte pour qu’il participe à nouveau à des compétitions.
"La première année, je me suis libéré en prenant des journées sans solde au travail. Sauf que la deuxième année, en 2023, ils m'ont mis sportif de haut niveau et m'ont dit 'ne t'inquiète pas Luc tu seras payé, tu ne perdras pas d'argent'", confie le lutteur au micro de BFM Lyon.
Près de 3.000 euros
Avec son employeur une convention d’insertion professionnelle est mise en place. Un dispositif qui permet à Luc Zanetton d’avoir des horaires de travail aménagés, soit au total 22 jours en 2023 où l’athlète se consacre à son sport.
En compensation, la fédération s’engage à le rétribuer ainsi qu’à payer ses frais déplacements. Problème, sur près de 3.000 euros de frais, le lutteur n’aurait jamais touché un seul centime.
"Je ne demande pas à en gagner. C'est juste l'argent que moi j'ai perdu en n'allant pas au travail pour représenter mon pays et le sport que j'aime. Je travaille tous les jours, je me réveille à 4 heures du matin, je fais des journées de 10-12h. J'ai une maison, une femme, un fils... ça fait des frais", confie Luc Zanetton.
Toutes ses demandes adressées à sa fédération étaient restées jusqu' à présent lettres mortes. Depuis la diffusion de notre reportage, l'athlète a confirmé jeudi 11 janvier à BFM Lyon avoir reçu l'argent qu'il réclamait à la fédération.
En mettant en lumière sa situation précaire, le lutteur espère dénoncer ce genre de pratique qui serait courante dans le sport de haut niveau.
Un rapport parlementaire paru en 2015 indiquait déjà à l’époque que 40% des athlètes français vivaient en dessous du seuil de pauvreté.