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Auvergne-Rhône-Alpes: l'ARS demande aux hôpitaux de déprogrammer toutes les opérations "non urgentes"

Un patient en réanimation à l'hôpital Édouard-Herriot de Lyon.

Un patient en réanimation à l'hôpital Édouard-Herriot de Lyon. - BFM Lyon

Philippe Guetat, directeur départemental de l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes, avait demandé ce vendredi aux HCL de déprogrammer 50% des opérations cette semaine.

Alors que la situation sanitaire continue de se tendre en Auvergne-Rhône-Alpes, notamment à Lyon, l'Agence régionale de Santé (ARS) a demandé la déprogrammation totale de toutes les opérations "non urgentes" dans la région.

L'ARS a également indiqué que "ces déprogrammations (devaient) être effectives au plus tard le vendredi 9 avril" à midi. Elles "doivent permettre de redéployer des ressources pour la prise en charge des patients Covid".

Dans un communiqué publié mardi, l'ARS estime que "l'aggravation de la circulation virale du Sars-Cov-2 en région Auvergne-Rhône-Alpes impacte plus fortement chaque jour l'offre de soins, tant les services d'hospitalisation coventionnelle que ceux de réanimation, avec désormais un risque majeur de saturation à cour terme".

Par ailleurs, l'ARS souligne qu'il convient désormais d'augmenter "rapidement les capacités d’accueil en service de réanimation et les capacités d'hospitalisation conventionnelle en médecine".

499 cas pour 100.000 habitants dans le Rhône

Par conséquent, l'Agence régionale a demandé à tous les établissements de santé "publics et privés" d'Auvergne-Rhône-Alpes "de déprogrammer l'ensemble des activités chirurgicales et interventionnelles non urgentes et sans perte de chance avérée à court terme pour les patients". Cette déprogrammation concerne également "l'activité de chirurgie ambulatoire" mais pas "les activités pédiatriques non différables".

"Ces mesures s'appliquent pour une durée minimale de deux semaines, soit jusqu'au 23", précise l'ARS.

L'Agence régionale avait demandé aux HCL de déprogrammer 50% des opérations urgentes cette semaine. Une accélération qui tient à l'accélération de la propagation du Covid-19 dans la région. Le taux d'incidence y atteint désormais plus de "399 cas pour 100.000 habitants" et le taux de positivité "dépasse 8% pour l'ensemble de la région", indique l'ARS. Désormais, en réanimation, le taux d'occupation dépassent les "95%".

Dans le Rhône, la situation est préoccupante, avec un taux d'incidence de 499 cas pour 100.000 habitants en semaine 12 (du 22 au 28 mars).

Fanny Rocher