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Anti-police, pro-Gaza, menaçant François Bayrou... De nombreux tags découverts à l'université Lyon 2, une enquête ouverte

Des tags sur la façade de l'université Lyon 2, le 13 février 2025.

Des tags sur la façade de l'université Lyon 2, le 13 février 2025. - BFM Lyon

Plusieurs tags menaçants, dont certains visant le Premier ministre François Bayrou, ont été découverts sur la façade de l'université Lyon 2, ce jeudi 13 février.

"Coupons la tête à Bayrou", "1 flic 1 balle". Ce jeudi 13 février, plusieurs tags menaçants ont été retrouvés sur les murs de l’université Lyon 2, certains visant le Premier ministre François Bayrou ou encore les forces de l'ordre.

D'autres slogans portaient sur le conflit au Moyen-Orient avec des inscriptions pro-Gaza. En fin de matinée, certains de ces tags avaient été effacés avec de la peinture blanche, comme a pu le constater BFM Lyon.

Au total, ce sont plusieurs dizaines de tags qui ont été découverts peu après minuit ce jeudi, a de plus appris BFM Lyon de source policière. Ces tags ont été réalisés au sein même de l'université, ce qui laisse présager une entrée par effraction au sein de l'établissement public.

D'après nos informations, au moins quatre personnes sont recherchées par les enquêteurs. Aucune interpellation n'a été réalisée à ce stade. Une enquête de police a été ouverte, a confirmé la préfecture dans un communiqué de presse.

Des inscriptions jugées "inadmissibles et inacceptables"

La préfète de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône a dénoncé ces actes sur X, les qualifiant d’"inadmissibles", tandis que le président de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, a jugé ces inscriptions "inacceptables".

"Rien ne justifie la violence dans le débat démocratique. Soutien au Premier ministre et aux agents des forces de l'ordre visés face à ces tags honteux", poursuit-il.

Un "coût très important pour l'établissement"

La direction de l'université a aussi réagi auprès de BFM Lyon par voie écrite. "L’équipe présidentielle condamne avec la plus grande fermeté ces inscriptions qui non seulement dégradent le cadre de vie des étudiants et des personnels mais comportent des injures, des menaces et des appels à la violence contre les personnes", indique l'université.

Celle-ci précise qu'en parallèle d'un dépôt de plainte, une "opération de nettoyage, réalisée par une entreprise extérieure, a de nouveau dû être enclenchée et durera plusieurs jours".

"Ce type d’intervention, comme celle qui a dû être réalisée la semaine passée sur le campus Porte des Alpes, représente un coût très important pour l’établissement. Dans un contexte budgétaire très contraint pour les universités publiques, ces dépenses subies sont difficilement supportables", ajoute la direction de l'université.

La semaine passée, des tags avaient déjà dû être effacés sur le campus de Bron. D'après l'université, l'effacement de ces tags et le prix engendré par l'opération de nettoyage vont coûter cher, risquant ainsi de porter préjudice aux étudiants dans un "contexte budgétaire très contraint".

Alexandre Simoes