Ain: un père de famille se bat pour retrouver ses enfants, emmenés par leur mère en Russie

La situation est compliquée, notamment en raison des deux systèmes juridiques différents.

Il n'a plus de nouvelles de ses enfants depuis six ans. Fabien Thomasson, agriculteur dans l'Ain, se bat pour retrouver Loukian et Séraphine, emmenés par leur mère en Russie.

"C'était le 18 novembre, témoigne-t-il sur BFM Lyon. Je travaillais ici à la ferme, je suis rentré un peu plus tôt et quand j'ai ouvert ma porte, il n'y avait plus personne."

Loukian avait alors un an et Séraphine allait en avoir quatre.

Sans nouvelles de leur part depuis de longues années, le père de famille ressent "beaucoup de peine". "Je réfléchis beaucoup, confie-t-il. Que font mes enfants? Comment vont-ils? J'ai mal au coeur, je suis père, j'ai besoin de m'occuper de mes enfants."

Deux systèmes juridiques différents

La situation est complexe, notamment à cause de systèmes juridiques différents. Samedi, l'association "Tous pour les enfants de Fabien" s'est réunie pour faire le point sur les avancées judiciaires.

"Il y a eu des décisions en France qui ont donné la résidence des enfants, avec un droit de visite réservé pour la mère, compte tenu de cet enlèvement, précise Me Dalila Berenger, avocate de Fabien Thomasson. Nous avons aussi, avec une équipe d'avocats en Russie, essayé d'obtenir le retour des enfants, mais nous n'avons jamais obtenu satisfaction."

Dans cette situation douloureuse, l'agriculteur du Plantay peut compter sur de nombreux soutiens comme celui de Patrick Chaize, sénateur (LR) de l'Ain. L'élu redoute que "le jour où il n'y aura pas ce soutien", son dossier ne tombe dans "l'oubli". "D'un point de vue politique, mais aussi d'un point de vue diplomatique, le dossier de Fabien est toujours exprimé et suivi", ajoute-t-il.

Les soutiens de Fabien ont interpellé le chef de l'Etat en visite en Russie cette semaine. Le père de famille ne lâche rien: "l'objectif c'est que les enfants reviennent en France, je dois continuer ce combat".

Laurent Canonico et Solenne Bertrand