Accusations de discriminations et de racisme à Lyon 3: l'université saisit la justice

L'UNEF avait alerté le président de l'université la semaine dernière sur des actes racistes au sein du département d'Histoire. - BFM Lyon
L'université Lyon 3 a annoncé ce jeudi avoir saisi la justice pour des actes de racisme et de discrimination au sein de l'établissement, a indiqué l'université dans un communiqué.
La semaine dernière, le syndicat étudiant UNEF avait alerté le président de l'établissement, Eric Carpano, sur la montée des actes racistes et discriminatoires au sein de l'université, notamment du département d'Histoire.
"Dès la connaissance de ces faits, des actions ont été engagées afin de rassembler des éléments de preuve. Tous les faits précis signalés ont été transmis au Procureur de la République immédiatement et les instances disciplinaires ont été saisies", précise l'université.
"L’humanisme et les principes de la République ne sont pas négociables"
Des étudiantes avaient témoigné auprès de BFM Lyon avoir vu des camarades avec des photos d'Hitler en fond d'écran de leurs ordinateurs. Certains étudiants auraient également reçu des images de drapeau nazi sur leur téléphone. D'autres ont pu lire des remarques antisémites sur des applications de messagerie.
L'université Lyon 3 rapporte également le blocage mercredi soir d'un amphithéâtre par les membres de la Cocarde, un syndicat étudiant d'extrême-droite. "Le Président de l’Université a fait savoir aux intéressés qu’ils devaient quitter les lieux et a pris les dispositions nécessaires avec les représentants de la force publique pour parer à toute éventualité", précise l'université. Le blocage n'a finalement duré qu'une trentaine de minutes.
Eric Carpano précise que "l’humanisme et les principes de la République ne sont pas négociables. Je ne laisserai pas notre Université devenir l’instrument de ceux qui veulent porter atteinte à ces valeurs. L’engagement de l’Université Jean Moulin Lyon 3 contre le racisme, l’antisémitisme, le négationnisme et la haine antimusulmans sera sans faille".
Par ailleurs, la semaine dernière, le président de l'université a annoncé l'annulation du bal du droit alors qu'une quinzaine d'étudiants avaient été blacklisté de l'événement par l'organisation.