Accident mortel de trottinette à Lyon: les familles des victimes se constituent partie civile

Plus d'un mois après l'accident mortel de trottinette, qui avait fait deux jeunes victimes, les familles d'Iris et Warren sont encore meurtries.
"On est en présence de familles, qui sont ravagées par la douleur, déclare à BFM Lyon, Me Frédéric Doyez, leur avocat. On n'est pas dans une démarche qui est une démarche de revendication. Je pense qu'il y a simplement derrière la justice, l'espoir d'avoir des réponses à des questions qu'elles se posent."
"Un problème de coexistence de modes de déplacement"
Et ces questions "sont nombreuses", poursuit l'avocat. Les deux familles des adolescents se sont d'ailleurs constituées partie civile pour tenter d'avoir des réponses. Leur appel à témoins, lancé sur les lieux de l'accident, doit les aider dans cette démarche.
"Cet appel à témoins, c'est pour s'assurer que tous ceux qui ont pu voir quelque chose ou entendre quelque chose, contribuent par leurs témoignages à ce que la justice puisse être rendue", assure Me Frédéric Doyez.
L'avocat cherche à comprendre comment faire circuler ensemble voitures, transports en commun, vélos et trottinettes en toute sécurité. Pour lui, comme pour ses clients, cet accident mortel doit faire bouger les lignes.
"Je crois que dans l'idée de ces familles et de ces mamans, il y a surtout l'idée de: 'si on peut contribuer à ce que certaines choses soient modifiées pour que ça ne se reproduise plus, il faut qu'on le dise, il faut qu'on le fasse'", précise-t-il.
"Il y a sûrement un problème de coexistence de modes de déplacement, qui sont dangereux, j'allais dire l'un pour l'autre, mais ce n'est pas équitable, dénonce-t-il. Un vélo n'est pas dangereux pour une ambulance qui circule vite, alors qu'une ambulance qui circule vite peut être à l'origine de la mort de deux enfants."
Le chemin de la vérité est encore long pour les parents d'Iris et Warren. Ils seront prochainement auditionnés par les enquêteurs.