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Violences au collège-lycée catholique Haffreingue: la direction appelle "les victimes à libérer la parole"

Le collège-lycée catholique Nazareth-Haffreingue à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) en mai 2025.

Le collège-lycée catholique Nazareth-Haffreingue à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) en mai 2025. - BFM Grand Littoral

La direction du collège-lycée catholique Haffreingue de Boulogne-sur-Mer a condamné les violences survenues dans les années 1970 et 1980 dénoncées par d'anciens élèves. Dans un communiqué publié le 30 avril, la direction assure que la situation a, depuis, évolué.

Après les accusations de violences physiques et psychologiques survenues dans les années 1970 et 1980 au sein du collège-lycée catholique Haffreingue, de Boulogne-sur-Mer, la direction de l'établissement affirme "condamner" ces agissements, dans un communiqué publié ce mercredi 30 avril.

"Aucune violence n'a de valeur pédagogique et éducative", assure la direction, qui invite les anciens élèves "qui en auraient été victimes à libérer la parole".

Sur Facebook, d'anciens élèves du groupe scolaire Nazareth-Haffreingue sont sortis du silence pour témoigner de violences, humiliations ou gestes à caractère sexuel commis au sein de l'établissement. Les témoignages pointent notamment du doigt des membres du personnel encadrant.

"Le Haffreingue d'aujourd'hui a évolué"

Cette situation qui n'est plus actuelle, affirme l'établissement. "Le Haffreingue d'aujourd'hui a évolué au rythme de la société", soutient Laurent Brunelle, directeur coordinateur de l'ensemble scolaire Notre-Dame de Boulogne.

"Je pense pouvoir assurer que vos enfants sont en sécurité chez nous et que la devise de l'ensemble scolaire 'ensemble, grandir et réussir' n'est pas galvaudée", poursuit-il dans un courrier adressé aux parents d'élèves. A l'époque, l'établissement, qui accueille près de 1.700 élèves, n'était pas encore mixte. Une modification du personnel a également eu lieu depuis.

La fin de l'omerta autour de l'établissement de Boulogne-sur-Mer est vécue comme un soulagement pour les anciens pensionnaires. "On a tous fait l’autruche pendant plus de quarante ans. Je suis content que quelqu’un a enfin décidé de foutre un coup de pied dans cette fourmilière", raconte l'un d'eux.

Arthus Vaillant