Saint-Omer va mettre en place un fichage ADN des crottes de chien non ramassées

À Saint-Omer, mieux vaut regarder où l'on met les pieds. Tandis que des déjections canines jonchent régulièrement les trottoirs de cette commune du Pas-de-Calais, la mairie a décidé d'employer les grands moyens.
Dès le printemps prochain, un fichage ADN pour les chiens de la ville va être expérimenté afin de pouvoir identifier d'éventuels propriétaires, qui se rendraient coupables de ces négligences.
Le principe? Quand les agents de la ville verront une crotte, ils en prélèveront un échantillon. Le fichier établi en amont permettra alors de savoir de quel animal il provient.
"Pour commencer, nous allons délimiter un périmètre au sein duquel il faudra être porteur de la carte d'identité du chien promené", explique François Decoster, maire de Saint-Omer (Modem), dont les décisions depuis sa première élection en 2014 répondent à un objectif prioritaire d'embellir la ville.
S'ils se font prendre, les maîtres se verront infliger une amende de 267 euros. Un dispositif qui ne fait pas l'unanimité.
Une mesure en vigueur ailleurs
"Je trouve ça aberrant... Il n'y a pas assez de poubelles dans la ville", déplore un riverain au micro de BFM Grand Littoral.
Pourtant, 4.500 sacs plastiques sont à disposition autour de 16 poubelles et des canisites, où les chiens peuvent venir faire leurs besoins, existent depuis plusieurs années.
"Moi je suis pour, cela permettra de tracer les gens qui ne ramassent pas et les rues seront sûrement un peu plus propres", se réjouit un autre Audomarois.
Avant Saint-Omer, d’autres municipalités ont déjà appliqué cette mesure, comme Béziers ou plus récemment L’Escarène, dans les Alpes-Maritimes.