Saint-Martin-Boulogne: la grève se poursuit à la clinique Côte d'Opale, les patients transférés

Les syndicats appellent au rassemblement le 2 juin pour continuer à protester contre la fermeture de la maternité de l'établissement et pour une revalorisation des salaires. Les discussions avec la direction n'avancent pas. Celle-ci a prévu le transfert de patients vers d'autres établissements.

La mobilisation se poursuit à la clinique Côte d'Opale à Saint-Martin-Boulogne (Pas-de-Calais). Depuis le 19 mai, le personnel de l'établissement a lancé un mouvement de grève pour protester contre la fermeture annoncée de la maternité de la clinique.

Les jours se succèdent et les discussions entre les syndicats et la direction du groupe Vivalto Santé n'avancent pas. En plus de leurs revendications initiales, le personnel dénonce aussi leurs conditions de travail et demandent une revalorisation de leurs salaires, écrivent les syndicats.

Pour faire face à cette grève, le groupe de santé privé va suspendre ses activités d'hospitalisations à la clinique et transférer les patients dans d'autres établissements proches.

Le maire soutient le personnel

Les grévistes sont soutenus par des élus locaux, comme les maires de Boulogne-sur-Mer et de Saint-Martin-Boulogne.

"Il est inconcevable que des considérations purement financières priment sur la santé, la dignité et la sécurité des patients", écrit Raphaël Jules sur Facebook, pointant une "fermeture totale au dialogue" de la direction de l'établissement.

L'élu de la commune appelle à "l'ouverture immédiate de négociations transparentes" et "l'ARS et l'État à intervenir rapidement pour préserver ce service public essentiel". "À Saint-Martin-Boulogne, nous continuerons à nous battre pour qu’aucune femme ne soit contrainte de parcourir des dizaines de kilomètres pour accoucher, pour que la vie soit toujours une priorité, et pour que la parole des habitants soit enfin entendue!", martèle-t-il.

Les syndicats appellent à un rassemblement ce lundi 2 juin sur le parking de l'accueil de l'établissement à 10h. "Venez nombreux", appellent-ils.

Emilie Roussey