"Pas de couverture ou de manteau": la précarité des exilés à Calais face au froid de l'hiver

À Calais (Pas-de-Calais), le vent humide et glacial épuise les exilés. Le froid s'infiltre partout, y compris sous les vêtements.
Ali-Ibrahim Adam, un exilé soudanais de 28 ans, subit les températures hivernales. "La situation que l'on vit ici est très difficile. Certains n'ont même pas de couverture ou de manteau, les gens souffrent du froid", assure-t-il.
Pour affronter l'hiver, certains ont pu se retrouver, un temps, dans un hangar désaffecté mis à disposition par la préfecture du Pas-de-Calais, dans le cadre du plan Grand Froid. Ce dernier a notamment une capacité de 500 places et a été ouvert quinze nuits depuis le 1er décembre.
"Il est évident que des sites comme cela sont des dispositifs exceptionnels et n'ont pas vocation à être ouverts tout au long de l'annnée", affirme Agathe Cury, sous-préfète de Calais.
"On peut dormir au chaud"
Pour venir en aide aux personnes exilées, l'association humanitaire Médecins sans frontière a mis en place son propre dispositif, avec 29 places d'hébergement dans un hôtel jusqu'au 31 mars.
"On héberge dans un hôtel les personnes les plus vulnérables, soit des familles, des femmes enceintes ou des mineurs non accompagnés qui n'auraient pas réussi à accéder aux dispositifs des autorités compétentes", explique Feyrouz Lajili, coordinatrice de MSF à Calais.
"C'est la deuxième fois qu'on vient ici, on peut dormir confortablement et au chaud", raconte Najma, auprès de son père. "Le mois de janvier est particulièrement froid avec beaucoup de brouillard, ajoute-t-il. C'est pourquoi ici c'est un meilleur endroit que la rue."
Dans le Calaisie, 750 personnes dormiraient actuellement à la rue selon la sous-préfecture.