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Pas-de-Calais: des moutons écossais sur les hauteurs du Cap Blanc-Nez pour préserver sa biodiversité

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Des moutons Shetland ont fait leur apparition sur les hauteurs du Cap Blanc-Nez depuis plusieurs mois. Leur présence est essentielle pour la biodiversité de ce site naturel protégé.

Dans les hauteurs du Cap Blanc-Nez, à Escalles (Pas-de-Calais), un troupeau d'une trentaine de moutons Shetland pâture avec entrain pour protéger la biodiversité de ce secteur particulièrement protégé.

Ces animaux d'origine écossaise se trouvent sur cette pelouse calcaire depuis plus de trois mois. Une réussite pour leur éleveur, qui a fait le pari de se lancer dans cet élevage.

"Ils restent toute l'année dehors et les jeunes sont élevés à 100% en naturel", raconte Julien Doret, éleveur à Bazinghen, à BFM Grand Littoral. "Ce sont des moutons où il n'y a pas à mettre les mains, on les laisse. On ramène l'eau, on a la surveillance et, à part la tonte une fois par an, on ne fait rien d'autre", ajoute-t-il.

Des ovins gardiens de la pelouse

S'ils sont laissés en liberté dans ce cadre exceptionnel, c'est aussi pour des raisons environnementales. Car ces ovins remplissent un rôle essentiel pour retrouver une biodiversité plus riche sur ce site naturel protégé, d'après Eden 62, à l'origine du projet.

"Les moutons sont là pour restaurer ce que l'on appelle des pelouses calcicoles. C'est un milieu particulier que l'on trouve sur le calcaire", détaille Kévin Wimez, chargé de communication chez Eden 62.

"Ces pelouses ont tendance à être colonisées par le Brachypode penné, une graminée qui prend le dessus sur toutes les autres espèces de plantes. On a notamment des orchidées, de la pimprenelle. L'intérêt de faire pâturer ces moutons pendant l'hiver est que cela permet d'ouvrir ce milieu et d'empêcher le Brachypode de recoloniser", explique Kévin Wimez.

Et ces moutons écossais se sont bien acclimatés à la Côte d'Opale, une vingtaine d'agneaux ont vu le jour depuis l'arrivée de ces animaux. À terme, Julien Doret espère que son troupeau atteindra 150 moutons et brebis Shetland sur les hauteurs du Cap Blanc-Nez.

Jérémy Mahieux, avec Mélanie Hennebique