Pas-de-Calais: après les crues, le maire d'Hubersent menace de démissionner

Alors que le soleil est revenu à Hubersent, les dégâts laissés par les crues sont désormais bien visibles. Lundi 13 novembre, cette commune du Pas-de-Calais a été ravagée par un torrent d'eau et de boue, inondant une trentaine de maisons et endommageant une bonne partie des routes.
Sur les 9 kilomètres de voiries que compte la commune, 7 sont aujourd'hui à refaire. "Je n'ai plus de trottoirs, je n'ai plus rien", déplore Maxime Duval, maire de la commune, au micro de BFM Grand Littoral.
En début de semaine, l'élu avait déjà constaté l'ampleur des dégâts: "J'ai certains tuyaux qui ont littéralement explosé sous l'effet de la pression", avait-il déclaré sur BFMTV.
Des travaux de prévention
Le maire relève des dégâts importants, alors même que la situation aurait pu être encore plus grave, et menace aujourd'hui de démissionner si des mesures ne sont pas prises pour assurer la protection de la commune.
"Si ces inondations s'étaient produites la nuit, j'aurais eu entre 15 et 20 morts. Pour une commune de 270 habitants", souligne Maxime Duval. "À un moment donné, il faut agir."
L'élu demande aujourd'hui des travaux d'assez grande ampleur, comme la création de bassin, pour éviter que de telles inondations ne se reproduisent. À son arrivée à la tête de la municipalité il y a trois ans, un projet de bassin avait bien été proposé, mais il se situait en aval du hameau de Rollez, ce qui a peu d'effet pour la commune.
"Ce bassin doit être positionné en amont de la commune pour nous protéger", expliquait-il à BFMTV il y a quelques jours.
"Il me faudrait quasiment 100 ans de prêts"
Mais de tels travaux, en plus des coûts nécessaires à la reconstruction des routes, ne peuvent être assumés par la commune seule.
"Maximum, par an, je peux faire 10.000 euros de travaux, et vraiment en me serrant la ceinture. Donc 10.000 euros de travaux, pour plus d'un million de travaux pour réparer nos voiries... Il me faudrait quasiment 100 ans de prêts pour refaire les travaux", déclare Maxime Duval. "C'est complètement impossible."
Si le village n'obtient pas d'aide de l'État, de la région ou du département d'ici l'été, le maire compte déposer sa démission.
En attendant, il essaie de trouver des solutions d'urgence pour ses administrés. Des travaux de sécurisation ont notamment déjà débuté pour permettre une réouverture de l'école dès lundi.