"On est obligés d'en mettre dans le bureau": la SPA de Gravelines saturée par de nombreux abandons

Chaque année, la saison estivale est propice à la multiplication des abandons d'animaux. L'été 2024 ne déroge pas à la règle, au contraire: à Saint-Georges-sur-l'Aa (Nord), près de Gravelines, le refuge de la SPA est déjà saturé.
Parmi les pensionnaires, Sheeran, berger allemand de 12 ans, a passé la moitié de sa vie au sein du refuge. "Il a un cancer de la patte arrière qui est très agressif, qui évolue très vite. Donc il va pouvoir profiter de la maison", explique Ashley Soghikian, directrice de la SPA des Rives de l'Aa et de la Colme.
Des abandons mis en attente
Les adoptions y sont de moins en moins fréquentes, contrairement aux abandons, dont le nombre est en hausse. Le refuge de Saint-Georges-sur-l'Aa affiche complet depuis plusieurs mois et a dû pousser les murs pour accueillir le maximum d'animaux.
"C'est vraiment pas adapté", poursuit Ashley Soghikian en rentrant dans son bureau qui accueille une partie des 80 chats présents sur les lieux. La SPA, qui reçoit également une centaine de chiens par an, a donc dû mettre en attente des demandes d'abandons.
"J'ai sur mon bureau un papier avec 18 chatons" que l'association doit prendre en charge, assure la directrice. Trouvés dans des jardins, non-désirés... Ces derniers ne pourront pas être reçus tant que des adoptions n'auront pas libéré des places dans le refuge.
Un budget nourriture et soins touché par l'inflation
En plus des difficultés habituelles qu'ont les propriétaires à s'occuper de leurs compagnons, notamment en période de vacances, l'aspect financier est également devenu problématique: la nourriture et les médicaments pour animaux ont été touchés par l'inflation et les prix ont parfois doublé.
"Tout a augmenté: du simple paquet de croquettes à la pipette anti-puces ou au vaccin, c'est un budget qui devient de plus en plus exorbitant", déplore Ashley Soghikian.
Les adoptions prennent donc plus de temps et une partie des animaux adoptés sont ramenés au bout de quelques semaines au refuge.