"On attend la peine maximum": 7 ans après l'agression mortelle de Jérôme Warmel, le procès ouvre ce lundi à Saint-Omer

La cour d'assises des mineurs de Saint-Omer juge à partir de ce lundi 27 janvier l'homme suspecté d'avoir agressé mortellement Jérôme Warmel dans les rues de Boulogne-sur-Mer en 2017.

Plus de sept ans après l'agression qui a coûté la vie à Jérôme Warmel, 24 ans, à Boulogne-sur-Mer, la cour d'assises des mineurs de Saint-Omer va juger l'homme suspecté des faits à partir de ce lundi 27 janvier.

L'auteur présumé, aujourd'hui âgé de 24 ans, est poursuivi pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et risque jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle.

Une agression mortelle au retour d'une soirée

Le procès devrait se tenir à huis clos. Trois jours ont été prévus pour entendre les différents témoins et experts car l'accusé conteste sa responsabilité dans la mort de Jérôme Warmel.

Le jeune homme est mort le 31 août 2017 au centre hospitalier régional universitaire (Chur) de Lille. Deux jours auparavant, il avait été grièvement blessé à Boulogne-sur-Mer alors qu'il rentrait d'une soirée vers deux heures du matin. Son corps inanimé avait été découvert par des piétons entre la rue Cazin et le parvis Victor Planchon.

Le jour de la mort de Jérôme Warmel, un jeune homme de 17 ans avait reconnu être l'auteur de l'agression. Arrêté, il avait ensuite été mis en examen et placé en détention provisoire. Il va rester en prison près de deux ans et demi avant d'être placé sous contrôle judiciaire.

Une épreuve pour la famille

La famille de Jérôme attend depuis presque huit ans que l'on rende justice au benjamin de la fratrie.

"Jérôme c'était quelqu'un de bien, il était toujours là pour nous, serviable, souriant, courageux, c'était un peu le pilier de la famille, c'était lui qui nous faisait rire, moi et ma sœur. On rigole encore un petit peu entre nous deux mais ce n'est plus pareil sans lui", explique Céline, l'une de ses deux sœurs au micro de BFM Grand Lille.

"On attend la peine maximum parce qu'il y a eu meurtre, des vidéos ont été prises. J'espère que l'on va pouvoir souffler, moi et ma famille", poursuit-t-elle.

L'avocat de la famille, Olivier Rangeon indique chercher à obtenir la peine maximum. D'habitude, de telles affaires sont jugées plus rapidement mais l'avocat rappelle que trois juges d'instruction se sont succédés et que de nombreuses expertises ont été réalisées pour compléter l'enquête initiale.

Florine Kurek avec Florent Bascoul